Mali : Retrait de l'AES , Abdoulaye Diop à propos de la CEDEAO: « Nos pays ont été sanctionnés parce que la télécommande était à Paris...»
Le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop s'est exprimé sur le retrait des trois pays de l'AES (Alliance des États du Sahel) peu après la visite du Président Bassirou Faye qui plaidait pour un retour au sein de la CEDEAO;
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Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a réaffirmé que la décision de retrait sans délai des pays de l’Alliance des Etats du Sahel est irréversible lors d’un panel sur l’AES dans le cadre de la troisième édition du Salon des Médias, tenue à Bamako,
Selon lui , l'appel de la CEDEAO suite au retrait de l'AES arrive tardivement, arguant que c’est le Mali avec les Ministres des Affaires Étrangers de la Guinée et du Burkina Faso qui ont réclamé en premier le dialogue avec la CEDEAO lors d’un sommet à l’Union africaine.
’’On a été demandeur du dialogue qu’ils amènent aujourd’hui, n'est-ce pas trop tard, on aurait dû éviter d’arriver à ce point de rupture’’, a-t-il dit.
Dans son intervention, rengaine habituelle et posture d'usage, M. Diop a vivement critiqué les influences extérieures et les sanctions imposées par des puissances étrangères, notamment Paris, qui minent la souveraineté des États africains, appelant à un leadership authentique.
« Je voudrais m’exprimer sur un point qui touche un peu peut-être à ce qu’on va discuter par rapport à l’AES, c’est de dire qu’il faut que nous transformions nos organisations régionales pour que ces organisations régionales soient le reflet de nos besoins, de nos préoccupations, et que nos organisations soient pilotées par des leaderships véritablement africains, que ces organisations ne soient pas télécommandées de l’extérieur, ne soient pas sujets à une ingérence extérieure » a-t-il déclaré.
Pour lui, les sanctions de la CEDEAO contre les pays de l'AES ont été décidées soit sur influence de Paris ou ailleurs.
« Nos pays ont été sanctionnés parce que la télécommande était à Paris ou ailleurs. Je pense qu’on ne peut pas être dans des organisations qu’on ne contrôle pas. On ne peut pas abandonner une partie de sa souveraineté à une organisation et que cette partie de la souveraineté soit utilisée comme une arme contre nous » a-t-il lancé.
Rappelons qu'en fin janvier, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tous dirigés par des militaires ont décidé de sortir de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui ne reflètent plus les idéaux, selon eux, des pères fondateurs et est devenue sous l’influence de puissances étrangères, une menace.
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Ce n'est que la pure vérité.......C'est une HONTE pour des Etats de droit et se disant indépendants. Pourquoi cette main mise de la France sur "ses ex-colonies" qui restent ses colonies ? Heureusement que certains pauvres pays africains ont compris de se libérer pour acquérir une 2eme et vraie indépendance. Certains comprendront plutard et il sera trop tard...
« Nos pays ont été sanctionnés parce que la télécommande était à Paris...» -Mdrrr !! -On dirait que les piles (Wonder ou Duracell) de la télécommande sont devenues un peu faibles, à cause d'un usage abusé de cette télécommande. Ils ont confié la "télécommande" à quelqu'un qui a cru qu'on peut l'utiliser à tort et à travers. Les anciens propriétaires de la télécommande ont oublié de dire au nouveau propriétaire, qu'il faut l'utiliser de façon stratégique, et que son efficacité est fondée sur la persuasion, la psychologie et surtout sur la CRÉDIBILITÉ. Le deux poids deux mesures peut affaiblir "l'énergie de la télécommande"... -Avec les nouvelles technologies de l'information et de la communication, la VAR est maintenant présente partout. Beaucoup de dirigeants du monde ont cru que la "communication à outrance" suffisait pour persuader les nouvelles générations d'esclaves. -Bien venue dans le nouveau monde où les "plaques tectoniques" sont en train de bouger de plusieurs mètres voire des km, et non de quelques centimètres !!!
Le choix est cornélien : soit la CEDEAO revient à ses fondamentaux en cessant d'être un club, un syndicat de chefs d'Etats pour la défense de ces derniers envers et contre tout, incapable de respecter ses propres règles internes et téléguidé par des puissances extérieures ; soit la CEDEAO refuse sa mue véritable et perd définitivement les pays de l'AES. Le choix est cornélien parce que l'organisation censée unir et fédérer la sous-région (au moins économiquement) ne peut se permettre de perdre des membres, affichant ainsi l'échec de sa raison d'être, en même temps que ceux qui décident aimeraient bien tordre le cou aux lois et règles afin de pouvoir, chacun dans son carré, faire ce qu'il veut. La solution de consensus, c'est de décréter que la CEDEAO est une union économique qui refuse toute prise de position politique. Et tout le monde sera content : les potentats pourront se tailler des costumes sur mesure pour 3,4,5,6 mandats ; et les caporaux, sergents et autres bidasses pourront accéder au pouvoir par la force des armes sans rien craindre ou redouter. Bref, un beau bordel pour maintenir un semblant "d'union" sous-régionale. Mon Dieu, quel foutoir, l'Afrique !
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