Côte d'Ivoire : Soubré, traque et capture d'un trafiquant présumé de peaux de panthères, révélations sur un réseau clandestin
Le présumé trafiquant (Ph KOACI)
Une traque impitoyable menée dans les méandres des forêts ivoiriennes, a conduit à la capture d'un présumé trafiquant de peaux de panthères.
Le fugitif, soupçonné d'être le fournisseur des précieuses dépouilles, a été appréhendé dans les environs reculés de Bandikro, près de Soubré.
Les ramifications de ce réseau illégal, tissé dans l'ombre des jungles, se sont révélées au grand jour lors de perquisitions minutieuses. Dans la résidence du contrebandier, les autorités ont mis au jour un arsenal composé d'un fusil de calibre 12, des cartouches, ainsi que des fragments de singes, de ratels, de crocodiles et de Bongo. Cette découverte glaçante souligne l'ampleur des activités criminelles opérant dans les profondeurs de la nature sauvage.
Le modus operandi de ce trafiquant, désireux de s'enrichir aux dépens de la biodiversité, était de corrompre les chasseurs locaux, leur offrant des incitations pour fournir des espèces rares.
Dans le cas des deux panthères saisies en mars, il aurait échangé des munitions avec des braconniers pour obtenir les précieuses peaux, destinées à être écoulées sur le marché noir.
Cependant, derrière cette affaire se cache un sombre constat : les jeunes panthères, dont les peaux ont été confisquées, n'ont jamais eu l'opportunité de perpétuer leur espèce. Cette réalité poignante met en lumière l'absence de scrupules des trafiquants, motivés uniquement par la cupidité financière, ignorant les conséquences dévastatrices sur la faune sauvage.
La protection de la panthère, classée comme espèce vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), est un impératif crucial. Depuis son classement à l'annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) en 1975, jusqu'à son statut dans la législation ivoirienne, cette majestueuse créature est l'objet d'une protection légale stricte.
Si le prévenu est reconnu coupable, il encourt une peine de prison allant de 2 à 12 mois, assortie d'une amende conséquente, conformément à la loi. Mais au-delà des sanctions, c'est la préservation de la vie sauvage et de l'équilibre écologique qui est en jeu.
Chaque acte de trafic constitue une menace directe pour la survie de ces espèces emblématiques, et appelle à une vigilance constante et à une action résolue pour les protéger.
Jean Chresus, Abidjan
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