Mamadou Sangafowa-Coulibaly



La Côte d’Ivoire vient d’enregistrer sa plus grande découverte de gisement d’or. Un gisement de classe mondiale. Mais comment en sommes-nous arrivés-la ?

Le coup d’accélérateur ! Tout est parti de l’instauration d’un climat des affaires favorables, sous le leadership de Son Excellence Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, qui depuis son arrivée à la magistrature suprême de ce pays, est le ‘‘sésame’’ de tous les investisseurs. Ajouté à cela, l’attractivité du Code minier ivoirien, la qualité des infrastructures et surtout les compétences des personnes qui animent l’administration minière ivoirienne.

En effet, depuis sa prise de fonction, le 30 mai 2022, en qualité de ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a boosté fortement son département ministériel par ses actions de management. Conséquences, au chapitre du secteur minier, ce sont, à ce jour, trois mines d’or qui ont été inaugurées en 2023 : Bouaflé-Yaouré (Perseus Mining) en mai, Séguela (Roxgold Sango, filiale de Fortuna Sylver) en septembre et Daloa (Tietto Minerals) en novembre. 

Martino De Ciccio, PDG de Montage Gold, lors de l’audience avec le chef de l’Etat ivoirien, le 02 mai dernier, a salué surtout la forte implication de l’administration minière, ne tarissant pas d’éloge sur la qualité des collaborateurs exerçant au sein du Ministère en charge des Mines, à la Direction Générale des Mines et de la Géologie. En procédant à des nominations dans certaines Directions de son département, en 2023,

Mamadou Sangafowa-Couliblay a toujours fait savoir qu’il attendait de ses collaborateurs, abnégation au travail, professionnalisme et résultat. Les exhortant à la promotion des valeurs morales et de la bonne gouvernance et n’hésitant pas à leur faire savoir qu’il restait convaincu que ses agents faisaient partie de la génération qui fera la différence et qui inscrira en lettres d’or son passage dans ce département ministériel. 

Le rôle joué par le Ministère des Mines

Le 06 février 2024, à Cape Town, en Afrique du Sud, à la faveur du Forum mondial Indaba Mining 2024, Montage Gold, société minière cotée à la bourse de Toronto (Canada), avait été reçue en audience (sur le stand ivoirien) par le Ministre Sangafowa-Coulibaly, en prospection pour attirer les investisseurs miniers en Côte d’Ivoire. 

À cette occasion, Montage Gold avait présenté sa future mine baptisée Projet KONE. Le ministre ivoirien en charge des Mines, tout en rassurant l’entreprise canadienne sur les opportunités offertes par la Côte d’Ivoire, s’était félicité de l’intérêt porté sur le pays. Avant de marquer son accord pour l’implémentation dudit projet. Il a ensuite donné des orientations à ces investisseurs, ne manquant pas au passage d’insister sur l’utilisation des entreprises locales et le personnel ivoirien, aussi bien pour les travaux de construction de cette mine que pour les emplois, et cela, à travers le respect de la loi sur le Contenu Local. Puis de demander à la Direction Générale des Mines et de la Géologie de poursuivre les discussions afin que le Projet Koné devienne une réalité.

Le projet aurifère Koné, du géant canadien Montage Gold, en est la parfaite illustration. Ce sera la plus grande mine dans le pays à ce jour, avec des ressources mises en évidence estimées à 5 millions d’onces, soit 155 tonnes d’or pour une durée de vie initiale de 16 ans. La possibilité d’étendre la durée de vie grâce au potentiel d’exploration n’est pas occultée. 

Ce projet aurifère de classe mondiale, situé à Kani et Dianra, dans le district du Woroba, au nord-ouest de la Côte d’Ivoire, aura une capacité annuelle de traitement de l’usine de 11 millions de tonnes de minerai, soit la troisième plus grande en Afrique de l’Ouest. Après deux mines situées au Burkina Faso et en Guinée qui ont des capacités de 12 millions de tonnes. 

C’est un projet qui mobilisera un investissement initial de plus de 400 milliards de FCFA avec des recettes fiscales et des revenus des fournisseurs de biens et services locaux estimés à 1 500 milliards de FCFA. 

En outre, ce sont 2 500 emplois directs et indirects qui seront créés pendant la phase de construction, contre mille 1 000 emplois directs et 1000 emplois indirects pendant son exploitation. Soit 4 500 emplois au total. 

Les travaux de construction de la mine démarreront au dernier trimestre 2024 et sa mise en production est prévue pour 2027.

Wassimagnon