Demain 30 avril 2024, les utilisateurs de Starlink n’auront plus accès au service, selon un message envoyé par l’entreprise d’Elon Musk à ses clients.

Le 16 avril dernier, le service d’accès internet d’Elon Musk, a envoyé un message à ses clients pour annoncer la suspension de sa connexion à compter du 30 avril 2024 soit dans moins de 24 heures.

Dans un communiqué publié le 5 avril 2024, après un conseil de cabinet, le gouvernement camerounais avait annoncé la suspension des activités de Starlink sur l’ensemble du pays.

Minette Libom Likeng le ministre des Postes et télécommunications (Minpostel), avait demandé à SpaceX, la société qui déploie Starlink, de bloquer les utilisateurs camerounais pendant un moment.

Selon le gouvernement, Starlink est illégal au Cameroun par ce que ne disposant pas d’autorisation.

« J’ai déjà reçu la directrice Afrique de Starlink et nous lui avons dit que le marché camerounais est ouvert mais règlementé. Il faut avoir une licence et nous lui avons donné les conditions pour le faire. Mais, il se trouve que comme le coût des forfaits d’internet par Starlink est bas et que nous vivons le phénomène de la mondialisation, quelques camerounais se sont procurés des équipements Starlink qui sont très faciles à manipuler. Il suffit d’avoir l’équipement Starlink, d’avoir un code, vous le branchez et vous êtes connectés, avec tous les risques que cela comporte », avait souligné la ministre camerounaise des Postes et télécommunications.

A la suite du membre du gouvernement, dans une note de service du 15 avril 2024, Fongod Edwin Nuvaga, le directeur général des Douanes camerounaises, avait instruit à ses hommes, de procéder à des saisies « systématiques de tout équipement de télécommunications importé par les frontières camerounaises ».

La décision du gouvernement avait été critiquée par les utilisateurs d’internet par satellite. Parmi les critiques les plus virulentes, celle de Rebecca Enonchong experte de la technologie basée aux États-Unis. Pour elle, cette interdiction de Starlink par le gouvernement, prétendument motivée par le souci de protéger les consommateurs était un prétexte et cache autre chose.

« Si le gouvernement se souciait de la sécurité des consommateurs, auprès des fournisseurs d’accès d’internet indépendants, il interdirait les bars, l’alcool, les cigarettes, les paris et bien d’autres produits qui ont un effet plus délétère sur les consommateurs. La vérité est qu’il ne se soucie pas des consommateurs », a-t-elle fait remarquer.

Une partie de l’opinion pense que le gouvernement se met à l’abri d’éventuelles surprises à 17 mois de la prochaine élection présidentielle.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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