Maurice Kamto rassure ses partisans et annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.

« Ne vous préoccupez pas du sort de ma candidature, elle ne fait pas l'ombre d'un doute. Je serai candidat. Préoccupez-vous d'inviter les camerounais à s'inscrire sur les listes, d'aller voter et contrôler le vote », a-t-il déclaré.

Dans la réalité, Maurice Kamto, deuxième à l’élection présidentielle de 2018 avec 14,23%, pour laquelle il a revendiqué la victoire face à Paul Biya au pouvoir depuis 1982, pourrait manquer l’élection présidentielle de 2025.

La raison, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), a boycotté les élections législatives et municipales de 2020. Le président national du Mrc avait dénoncé un « hold-up » électoral.

Ce boycott a eu pour effet immédiat, l’absence des élus du Mrc au parlement et dans les conseils municipaux. Selon la loi électorale camerounaise, cette absence compromet, les chances de candidature de Maurice Kamto,-âgé aujourd’hui de 70 ans-, à l’élection présidentielle de 2025.

Selon de nombreux observateurs, le Mrc compte sur l’organisation des élections locales avant la présidentielle. Ce qui donnerait au Mrc l’opportunité d’avoir des élus et à Maurice Kamto, la chance de se porter candidat dans le cas où son parti obtiendrait quelques élus.

Autre cas de figure, le Mrc pourrait nouer une alliance avec une formation politique qui possède un ou plusieurs élus pour espérer voir la candidature de son président national.

Les dernières élections législatives et municipales ont eu lieu le 9 février 2020 et devraient logiquement se tenir 5 ans après soit en février 2025, à moins d’une prorogation du mandat des députés et conseillers municipaux. La loi en donne la prérogative au président de la République.

Le parti au pouvoir va-t-il dérouler le tapis rouge à son plus redoutable opposant ?

Depuis 1990, année du retour du multipartisme au Cameroun, les élections législatives, municipales et la présidentielle ne se sont jamais tenues la même année.

En 1997, année au cours de laquelle a eu lieu une élection présidentielle, le scrutin législatif s’est tenu séparément du vote des conseillers municipaux.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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