La tentative de coup d’Etat du 6 avril 1984 a eu lieu dans la nuit du 5 au 6 avril à Yaoundé, la capitale du Cameroun. L’opération avait été commanditée par des jeunes officiers de la garde présidentielle regroupée au sein du mouvement « J’OSE ».

Le coup de force actionné 2 ans après l’arrivée de Paul Biya au pouvoir va se heurter à la résistance des militaires fidèles au nouveau Chef de l’Etat. Après cet échec, les responsables de la tentative du coup d’Etat sont capturés, torturés et tués. D’autres sont froidement exécutés devant leurs femmes et enfants, rapporte un militaire aujourd’hui à la retraite.

C’est en 1991 que le président Biya va accorder l’amnistie aux putschistes.

Plus de 70 comploteurs sont assassinés par les soldats légalistes sur ordre de la hiérarchie militaire. Un des seuls survivants parmi les initiateurs, Guerandi Mbara est condamné à mort. Le chef putschiste réussit à quitter le Cameroun en juin 1984. Il se réfugie au Burkina-Faso où il est accueilli par Sankara et Compaoré, ennemi public numéro un du régime de Yaoundé il est traqué comme un rat. Le chef putschiste était formel, « le régime de Yaoundé ne tombera que par les armes. »

Des sbires à la solde de Yaoundé le traquent et montent un plan. Le plan consistait à ramener Guerandi Mbara au Cameroun, mort ou vif, lorsque Guérandi entre dans l’avion affrété par les sbires à la solde du régime de Yaoundé, on lui injecte un violent sédatif. Il tombe raide et est inanimé. L’avion atterrit à Douala.

Selon Jeune Afrique de septembre 2014, Guerandi Mbara, le chef putschiste du 6 avril 1984 avait été enlevé puis exécuté entre Edéa et Pouma, deux villes situées entre Yaoundé et Douala.

L’opération, soutient le magazine panafricain, a été menée par les services secrets camerounais, regroupés au sein de la Dgre, impliqués dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.

40 ans plus tard, certains camerounais pensent que si le coup d’Etat du 6 avril 1984 avait réussi, le Cameroun aurait peut-être eu un meilleur visage que celui qu’il présente au monde aujourd’hui.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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