Côte d'Ivoire : Prix du Cacao fixé à 1500 FCFA/Kg, les députés du PDCI expriment leur grande déception et répondent à Adjoumani
Pour la campagne intermédiaire du Cacao ouverte le mardi 02 avril 2024, le Gouvernement ivoirien a augmenté le prix du kilogramme à 1500 FCFA, soit une hausse de 50 % par rapport à la campagne principale (Ndrl 1000 FCFA).
Les Députés du PDCI-RDA qui ont interpellé le Gouvernement sur la nécessité d’augmenter le prix du Cacao à 2500 FCFA le kilogramme expriment leur grande déception.
« Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale a accueilli avec un sentiment de grande déception, l’annonce faite par le Gouvernement, de porter le prix du Cacao à 1 500 F par kilo, pour la récolte intermédiaire qui commence ce mardi 2 avril et finit le lundi 30 septembre 2024 », relève la déclaration consultée ce mercredi 03 avril 2024 par KOACI.
« L’État de Côte d’Ivoire a décidé de servir le prix au producteur à 1 500 FCFA le kilogramme, soit 64 % du prix CAF de réalisation. C’est un niveau de prix jamais réalisé dans l’histoire de la filière cacao en Côte d’Ivoire. C’est aussi la première fois que le prix de la campagne intermédiaire est supérieur à celui de la campagne principale », a salué, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani.
Mais la réponse des députés du vieux mouvement politique du pays ne s’est pas fait attendre sur les propos du Ministre :
« À ceux qui voudraient annoncer à grands renforts de publicité, que ce prix est le plus élevé jamais versé aux producteurs de Cacao en Côte d’Ivoire, le Groupe Parlementaire PDCI-RDA souhaite rappeler que, de même, les prix du cacao sur les marchés internationaux de Londres et de New York, sont, en cette période, les plus élevés Jamais enregistrés. Et que si l'on s'en tient à la promesse du Gouvernement, dans sa réforme de 2012, de toujours reverser 60 % du prix international aux producteurs, il aurait donc fallu payer au moins 3 000 F, et non 1 500 F/kg. Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale laisse le Gouvernement Ivoirien seul juge de ses chiffres sur le résultat des ventes par anticipation de la récolte pour la période d’avril à septembre 2024, qui donneraient un prix CAF moyen de 2 326 FCFA le kilogramme, sur la base duquel il fixe le prix bord-champ à 1 500 F /kg pour la campagne intermédiaire », soutiennent-ils.
En tout état de cause, les parlementaires du groupe de l’opposition, à ce prix de 1 500 F/kg, estiment que les producteurs de Cacao continuent de souffrir de la mauvaise gestion des revenus de cette spéculation dans le pays.
« Nos valeureux producteurs, une fois de plus, consentent d’énormes sacrifices financiers pour aider le pays. Même si le nouveau prix bord-champ représente une légère augmentation par rapport au prix initial, ce pourquoi le Groupe parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale se félicite du rôle important qu’il a joué, notamment à travers son dernier communiqué, il reste toujours largement insuffisant à ses yeux. Au-delà de la modeste hausse du prix accordée par le Gouvernement, c'est la problématique du système de commercialisation des matières premières agricoles, et de la quote-part reversée aux producteurs, qui est posée avec acuité. La question de la clé de répartition des revenus du Cacao et des autres produits agricoles entre les acteurs des filières respectives (café, cacao, hévéa, palmier à huile, coton, anacarde, etc.), doit être également analysée en profondeur. Il est clairement établi que le Gouvernement ne produit pas le CACAO. C’est bien nos braves paysans qui prennent tous les risques des producteurs. En effet, ce sont ces derniers qui travaillent sous le soleil et la pluie, qui subissent les effets du climat et des maladies des plantes, pour produire le cacao. Pourtant, le Gouvernement se charge, d'autorité, de vendre le Cacao sur le marché international et redistribue les revenus à sa guise. Seul le reliquat, après redistribution, est reversé aux producteurs. Cette pratique doit changer. C’est une question de justice sociale et d'équité », martèlent-ils.
Pour le PDCI, le paysan doit avoir son revenu garanti à hauteur de 60 à 70 % du prix CAF.
« Il est également impératif d’en finir avec le mythe tendant à faire croire aux Ivoiriens, chaque fois qu'il y a la moindre hausse des prix aux producteurs, tout comme la moindre non-augmentation des prix des denrées de première nécessité, que le Gouvernement consent un sacrifice au bénéfice des producteurs ou des consommateurs », poursuit le document.
Enfin, le Groupe Parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale réitère donc son appel au Gouvernement, à engager une profonde réflexion, d’abord sur les mécanismes de commercialisation de nos produits agricoles (ventes à terme contre ventes spot ou autres mécanismes, isolés ou en combinaison, mise en place de marchés régionaux, création et/ou renforcement des organisations professionnelles agricoles, ventes groupées, création de bourses des produits agricoles, etc.
Donatien Kautcha, Abidjan
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"Prix du Cacao fixé à 1500 FCFA/Kg, les députés du PDCI expriment leur grande déception" -Euh !! -Je comprends pas là !! -Le débat entre partisans de "l'économie de marché" m'a l'air surréaliste. C'est la "main invisible" du marché qui a fait bondir le prix de 50 % dans la nuit et en quelques jours ??? -Chez nous en Eburnie, le marché porte les habits du libéralisme le jour, et il change de casaque la nuit pour enfiler des habits communistes .... Mdrrrrr !!!
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