Une parcelle de terrain (ph KOACI) 

Kouakou Loukou Mathurin dit Loukou Ba, instituteur à la retraite, a été retrouvé pendu, ce samedi 23 mars 2024, sur un arbre, non loin de sa propriété familiale située sur l'axe Sakassou-Bouaké. Selon les informations reçues, c'est un jeune coiffeur du village Agamblekonankro en partance très tôt au service qui a aperçu une silhouette humaine suspendue à une corde accrochée à un arbre en bordure de route.

Apeuré, il a alerté d'autres passants. Ainsi de suite, l'information a été portée aux autorités policières et à la maréchaussée. Arrivées sur le site, les forces de l'ordre ont procédé au constat d'usage avant d'appeler les pompes funèbres pour déporter le corps sans vie de Loukou Ba à la morgue.

De sources proches de son neveu Franck Kramo qui s'est rendu sur les lieux, Loukou Ba visiblement se serait personnellement donné la mort. Il n'était pas à sa première tentative. Au départ, se souvient-il, l'instituteur à la retraite a tenté de se donner la mort par empoisonnement. Puis il a récidivé par pendaison avant de reprendre enfin dans la nuit du 22 au 23 mars 2024.

Selon les informations de sources familiales, les parents de Loukou Ba, peu avant 2010, ont cédé une partie du patrimoine foncier familial rural à une personnalité militaire bien connue à Bouaké. La cession dudit terrain n'a pas respecté les engagements initiaux. Loukou Ba alors en poste à Yamoussoukro revient à Bouaké après sa retraite. Il estime, en tant qu'intellectuel de la famille, que l'acquéreur a perçu plus de terrain qu'il n'en devait.

Un contentieux naît entre Loulou Ba et l'acquéreur. Le différend est porté devant le tribunal de Première instance de Bouaké. Loukou Ba est débouté au terme du procès, selon des indiscrétions. Cette décision inattendue désoriente Loukou Ba qui perd le nord. L'on l'accuse de folie à Tchèlèkro, son quartier natal. Il menace de se tuer.

Malheureusement, le pire survient ce samedi 23 mars 2024 à Tchèlèkro. L'ex-enseignant est retrouvé pendu ce samedi 23 mars 2024 à proximité de sa propriété. Il vivait seul, apprend-on sur place. Il serait donc sorti de nuit pour accomplir l'irréparable.

T.K.Emile, Bouaké

tkemile@koaci.com