Les fèves de cacao sont vendues à prix d'or au Cameroun. Le kilogramme dans ce pays est négocié à 4 225 FCFA. Pourtant, en Côte d'Ivoire, premier producteur de cacao, l'on est encore très loin de ce prix et les producteurs continuent de se ronger les freins.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, cette situation s'explique d'autant plus que la Côte d'Ivoire et le Cameroun n'ont pas le même système de vente et n'ont pas le même niveau de production de fèves.

« Le Cameroun et la Côte d'Ivoire n'ont pas le même système de vente. Nous n'avons pas le même niveau de production. La Côte d'Ivoire produit environ 2 millions de tonnes, le Cameroun tourne autour de 250 mille tonnes. Ensuite, ce qu'il faut savoir, c'est qu'au niveau du bord-champ, le cacao est vendu à un peu plus 1000 f le kilo. Ce qui se passe, c'est que parfois les producteurs se mettent en coopérative et ils font une sorte de vente aux enchères. Actuellement, le cacao est rare, ce qui explique la flambée des cours. Il est rare pour des questions climatiques. La plupart des experts ont annoncé une baisse de la production de cacao au nom de cette rareté, les cours montent et les Camerounais qui n’ont pas le même système de vente que la Côte d'Ivoire peut livrer leur cacao à ce prix-là. Pour être précis sur cette question, pour la vente qui a eu lieu, c'est environ 25 mille tonnes qui ont été vendues au prix de 4 225 FCFA, ça reste marginal. Face à la rareté du produit, on peut comprendre que certains usiniers se sont pressés sur cette production. Nous n'avons pas le même système de vente. Notre système est égal à celui du Ghana avec lequel nous sommes d'ailleurs en association pour pouvoir commercialiser nos produits. En général, le prix d'achat de cacao au Ghana est sensiblement le même en Côte d'Ivoire », s'est justifié, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.

Wassimagnon