Cedeao : Tractations pour créer une force antiterroriste et médiation avec les pays de l'AES
Abdel-Fatau Musah, le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO (ph)
La Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) intensifie ses efforts pour créer une force antiterroriste pour lutter contre le terrorisme dans la sous-région et mène dans le mène temps des efforts en vue de résoudre les différends avec les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger en faisant appel à des médiateurs tiers.
Ces révélations ont été faites aux journalistes par le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, lors de la conférence de presse hebdomadaire le 08 mars 2024 à Abuja, au Nigéria,
Tractations pour la force antiterroriste
Pour ce qui est de la mise sur pied d’une force sous régionale pour contrer le terrorisme, le Commissaire Musah a déclaré que la décision de créer une force antiterroriste avait été prise par les chefs d'État et de gouvernement lors d'un sommet extraordinaire à Abuja.
Le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO a ajouté que les chefs d’Etat-major de la région ont élaboré un concept d’opérations pour la force et que les ministres des Finances et de la Défense devront se réunir pour élaborer les modalités de financement de la force antiterroriste.
Il a déclaré que le terrorisme est sans aucun doute la principale menace existentielle à laquelle sont confrontés les États membres de la CEDEAO, notant que « les menaces auxquelles la région est confrontée ne se limitent pas aux États mais au-delà des frontières et nécessitent une collaboration transfrontalière ».
Au sujet des mesures de lutte contre le terrorisme, le Commissaire Musah e la CEDEAO a déclaré que le dépôt logistique de la CEDEAO à Lungi en Sierra Leone est achevé à 98%. Le dépôt est prévu pour soutenir les opérations de soutien à la paix de la CEDEAO afin de lutter efficacement contre l'extrémisme violent et les activités terroristes dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest.
Respect des Constitutions
Dans le but de répondre aux attentes concernent le respect et maintien en intégralité des Constitutions dans les pays membres, le Commissaire Musah a déclaré que la CEDEAO essaie de revoir le protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance pour s'assurer que les Présidents en exercice ne manipulent pas leur Constitution ou leur loi électorale pour se perpétuer au pouvoir.
Des médiateurs pour résoudre les différends avec les pays de l’AES
Après la levée des sanctions imposées contre les pays de l’AES des « considérations humanitaires », la CEDEAO s’est rapprochée des trois pays, qui avaient annoncé leur retrait du bloc régional, afin de les persuader à revenir sur leur décision.
Sur cette approche, le Commissaire de la CEDEAO chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, a déclaré qu'il est nécessaire de déployer des mesures supplémentaires pour les encourager à rester dans le bloc.
En levant le voile sur les initiatives entreprises vers les trois pays, l’officiel de la CEDEAO a fait savoir que « divers engagements sont également en cours, non seulement de la part de la CEDEAO mais aussi de tiers et tout cela pour que nous puissions tous trouver un terrain d'entente avec ces pays ».
Confiant en ces initiatives et au rôle des trois pays dans l’organisation, il a ajouté que « Nous attendons juste les trois Etats membres qui, je dois le répéter, sont tous des membres importants de la CEDEAO… Et sans eux, il sera plus difficile de relever bon nombre des défis auxquels la région est confrontée ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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