Côte d'Ivoire : UPCI, changement climatique, Bictogo appelle l'ONU à se redéfinir un nouvel ordre politique
Bictogo lundi à Abidjan
La 18ᵉ session de la Conférence de l’Union parlementaire des États membres de l'organisation de la coopération islamique (UPCI) a démarré lundi à Abidjan. Plusieurs Présidents de Parlements frères ont effectué le déplacement d'Abidjan, en dépit de leurs agendas chargés pour répondre à l'appel d'Adama Bictogo, Président du Parlement de Côte d'Ivoire.
Le monde en général et l’Union plus particulièrement, font face aujourd’hui à des défis globaux et non moins urgents, au rang desquels, les questions liées au changement climatique occupent une place de choix.
Selon le Président de l'Assemblée nationale, cette problématique cristallise aujourd’hui l’attention de toute la communauté internationale. Il suffit d'explorer le thème retenu pour cette 18ème session, pour se convaincre de la pertinence de celui-ci à savoir : « changements climatiques dans le monde : quelle riposte des pays membres de l’UPCI ? ».
Les tremblements de terre, les inondations meurtrières causées par les changements climatiques éprouvent durement les Etats et invitent, en conséquence, les parlementaires à ne pas rester indifférents.
C’est pourquoi, Adama Bictogo a salué, la tenue régulière, ces dernières années, de la Conférence annuelle de l’ONU sur le climat, dans plusieurs pays de notre Union, à savoir le Maroc, le Qatar, l’Egypte et les Emirats-Arabes-Unis.
«Nous avons le devoir moral d’agir en vue de contenir ce fléau qui met à rude épreuve aussi bien l’économie de nos Etats que la sécurité de nos populations. La réponse qui devra être la nôtre ne pourra se faire individuellement mais plutôt dans un cadre d’efforts concertés en se fondant sur nos valeurs de solidarité ainsi que notre responsabilité collective devant l’histoire » a expliqué, le maire de Yopougon.
Il a ajouté que l'UPCI peut agir en amont par la prévention de ce fléau en adoptant des pratiques protectrices de l’environnement.
«Il nous faut mutualiser nos efforts par un partage de meilleures pratiques, par le transfert de technologies et le soutien financier aux pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique", a insisté, M. Bictogo.
Les défis posés par les changements climatiques sont immenses, mais selon le Président de l'Assemblée nationale, ils sont loin d'être insurmontables.
«En travaillant ensemble, en faisant preuve de courage politique, en proposant des schémas de riposte qui s’intègrent dans une stratégie concertée d’entraide et de solidarité et en plaçant la préservation de notre planète et de ses habitants au cœur de nos préoccupations, nous pouvons construire un avenir meilleur pour notre communauté et pour l’humanité », a-t-il conseillé.
Prenant l'exemple de son pays, il a mentionné que pour répondre à l’appel du relèvement de l’ambition climatique, la Côte d’Ivoire a entrepris de rehausser ses objectifs d'atténuation, de renforcer sa résilience d'adaptation et d’accélérer les réformes forestières, foncières, énergétiques pour contribuer de manière efficace à la lutte contre la pauvreté.
«Son ambition actuelle est de réduire de 30,41% ses émissions de Gaz à effet de Serre au lieu de 28% comme objectif initial. La politique du Gouvernement met l’accent sur le mix énergétique qui comprend une forte proportion d’énergies renouvelables (45%) et des centrales à gaz naturel. A ces efforts, viennent s’ajouter la présence régulière et la participation active de la Côte d’Ivoire, à travers son Parlement, aux côtés de la communauté internationale lors des grandes rencontres internationales relatives aux questions de changement climatique », a-t-il rappelé.
« Je voudrais en appeler à la force de la voix commune, celle de l’union des voix des États membres de notre organisation pour tout sujet qui intéresse notre communauté. C’est pourquoi, nous, Etats membres de l’UPCI, devons surmonter nos problèmes internes et faire prévaloir l’union de nos voix et la cohérence de nos actions pour faire davantage entendre notre voix. C’est à ce prix que nous pourrons faire partie de la nouvelle force motrice d’un ordre mondial de paix, un ordre bâti sur la justice et le respect des droits de l’homme », a poursuivi le maire.
Au regard des crises dans le monde, selon lui, plus que jamais, l’ONU a besoin de se redéfinir, un nouvel ordre politique. " Et notre Union doit demeurer forte et unie" a-t-il préconisé.
Wassimagnon
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