Burkina Faso : Les attaques terroristes simultanées du week-end sont un « signe de l'affaiblissement de l'ennemi », selon le gouvernement
Le ministre chargé de la sécurité Mahamadou Sana (Ph)
Le weekend dernier a été marqué par plusieurs attaques terroristes dans plusieurs localités du Burkina Faso, notamment à Essakane-village dans le nord et à Natiaboani dans la région de l’est, régulièrement occasionnant la mort de 29 civils.
Durant le week-end écoulé, « nous avons enregistré plusieurs attaques coordonnées et simultanées sur le territoire national », a indiqué le ministre chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana, sur le plateau de la télévision nationale.
« Grâce au professionnalisme et à la bravoure de nos forces, nous avons pu riposter. Et avec l'intervention des vecteurs aériens, aériens, l'ennemi a enregistré d'énormes dégâts tant humains que matériels », a-t-il expliqué.
« C'est une réponse claire à l’endroit de l’ennemi, que désormais, ça serait cette réponse qui serait apportée à toute tentative d’attaque », a souligné M. Sana.
Il a rassuré la population que toutes les positions sont toujours tenues et des mesures sont prises pour les renforcer davantage.
Il a également appelé les populations à la sérénité et au renforcement de la coopération avec les forces de l'ordre de défense et de sécurité.
Ce changement de posture tactique de l'ennemi, qui a visé une église et une mosquée, est dû au fait que depuis 2023, des bases terroristes sont détruites ainsi que des camps d'entraînement, et des actions ont été menées pour assécher les sources de financement de l'ennemi ainsi que le contrôle des couloirs de ravitaillement, a expliqué le ministre Sana.
« Toutes ces actions ont permis d'affaiblir drastiquement l'ennemi qui ne peut qu'entreprendre des actions lâches pour pouvoir dire qu'il est toujours présent », a-t-il souligné.
« Ces attaques lâches sont une démonstration forte de l'affaiblissement de l'ennemi. L'objectif aussi, c'est de casser la dynamique de reconquête » dans laquelle se trouvent les FDS, a-t-il assuré.
En rappel, 15 catholiques ont été tués dimanche matin lors d'une attaque contre une église ou des fidèles étaient rassemblés pour la messe, selon le vicaire général du diocèse de Dori, chef Abbé Jean-Pierre Sawadogo.
Ce même jour, 14 musulmans ont été tués lors d'une autre attaque contre une mosquée à Natiaboani, dans la région de l'est, selon la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB).
Boa, Ouagadougou
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