Démolition du collège Cha Hélène de Yopougon Gesco (Ph KOACI)

À Yopougon -Gesco, les bulldozers, sous l'ordre du ministre Gouverneur du district autonome d'Abidjan Cissé Bacongo, ont encore réduit dans la nuit d'hier mardi 20 février 2024, en débris plusieurs quartiers de Yopougon Gesco, à proximité de l'autoroute du nord.

Cette opération nocturne a laissé de nombreuses familles dans le désarroi, tandis qu'une tragédie supplémentaire se dessinait pour les élèves d'un groupe scolaire.

Au lendemain de cette démolition impitoyable, les élèves du Collège Cha Hélène de Yopougon Gesco ont été confrontés à un spectacle désolant. Plus de 1000 jeunes esprits, armés de leurs cartables et de leurs ambitions éducatives, se sont retrouvés devant les ruines fumantes de leurs salles de classe, comme constaté ce jour par KOACI.

Pour ces enfants et adolescents, l'école, lieu de savoir et d'épanouissement, s'est transformée en un champ de décombres, symbole de l'injustice brutale qui les frappe en plein cœur de l'année scolaire.

La destruction du Collège Cha Hélène a non seulement privé les élèves de leur droit fondamental à l'éducation, mais elle a également jeté une ombre sinistre sur l'ensemble de la communauté éducative de Gesco. Les professeurs, les membres du personnel administratif, et les parents d'élèves sont tous confrontés à une réalité amère : la disparition soudaine de l'environnement éducatif qui était au cœur de leur quotidien.

Alors que la fumée des débris encore chauds obscurcit l'horizon, les conséquences de cet acte irréfléchi se font déjà sentir. Un millier d'élèves se retrouvent sans classe, sans enseignants, et sans espoir immédiat de reprendre leur parcours éducatif. Les perspectives d'avenir de toute une génération sont compromises, tandis que le spectre de l'ignorance et de la désillusion plane sur Yopougon Gesco.

Face à cette crise éducative sans précédent, il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures immédiates pour remédier à la situation. Les élèves de cette école de Gesco méritent plus que des promesses vides et des excuses tardives. Ils méritent une réponse concrète, des solutions tangibles et un engagement ferme envers leur droit à l'éducation.

La destruction du Collège Cha Hélène à Yopougon Gesco est bien plus qu'un simple acte de démolition. C'est un affront à l'éducation, à la dignité humaine et à l'avenir même de la jeunesse ivoirienne. Alors que les débris fument encore et que les cris de désespoir retentissent, il est temps d'agir.

Jean Chresus, Abidjan