Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé lundi 183,4 millions $, soit 111 milliards FCFA en faveur du Cameroun.

Cet accord en faveur du Cameroun vise à aider le pays à s'adapter et atténuer l'impact des changements climatiques et remplacer des financements plus coûteux, selon le communiqué de l'institution de Bretton Woods.

L'accord de 18 mois, intervient au titre de la Facilité de résilience et de durabilité (FSR), visant à soutenir les efforts du Cameroun pour s'adapter et atténuer l'impact du changement climatique et remplacer des financements plus coûteux.

Les premiers décaissements devraient intervenir à l'issue de l'achèvement de la première revue de l'accord.

Selon le FMI, le Cameroun est un pays "vulnérable aux changements climatiques qui fait face à des risques récurrents de sécheresses, d'inondations, de glissements de terrain et d'érosion côtière".

L'institution monétaire internationale renseigne que la FRD aidera le Cameroun à s'adapter et à atténuer les effets des changements climatiques en se substituant à des financements plus onéreux.

"Elle contribuera à remédier aux facteurs de vulnérabilité face aux changements climatiques en aidant le cadre institutionnel du pays en matière de gouvernance et de coordination des politiques liées aux changements climatiques, à intégrer l'action climatique dans la gestion des finances publiques, à renforcer les politiques nationales d'adaptation et à intensifier les initiatives d'atténuation des changements climatiques ", indique le FMI.

Pour rappel, l'accord FRD coïncide avec les 18 mois restants pour les accords au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), et du mécanisme élargi de crédit (MEDC), approuvés en juillet 2022 et prolongés en décembre 2023 pour soutenir le programme de réformes économiques du pays.

Kenji Okamura directeur général adjoint par intérim, a déclaré que "Le Cameroun est un pays fragile en proie à des conflits, sur lequel pèsent des risques considérables liés aux changements climatiques, y compris une menace de subsistance de la population et d'importantes pertes de production, tout en aggravant l'insécurité alimentaire et des conflits qui exacerbent la pauvreté, les inégalités et les déplacements de population. La diversité régionale du pays expose à divers événements défavorables liés au climat, notamment à des sécheresses, des inondations et l'érosion côtière. Faute d'y remédier de manière efficace, les changements climatiques pourraient retarder l'accumulation du capital humain et mettre en péril le développement et la croissance inclusive".

Il a ajouté que la lutte contre les changements climatiques, revêt un caractère prioritaire, le Cameroun étant signataire de la Cop 21 et d'autres conventions internationales climatiques et s'est engagé en faveur d'une gestion durable des ressources naturelles et politiques d'adaptation et d'atténuation.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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