Mali : Fin de l'« Accord d'Alger », Bamako crée son propre organe de dialogue pour la paix
Assimi Goita
Après la mort de l'accord d'Alger, les autorités de transition ont opté pour la création d'un organe purement national de dialogue pour la paix.
L'organe crée est le Comité de Pilotage du Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale chargé de la préparation et l'organisation de ce dialogue, indique le décret signé par le chef de l'Etat malien, le colonel Assimi Goïta.
Il sera composé d'un président, d'un vice-président ; d'un rapporteur général ; d'un rapporteur général adjoint et des membres.
Selon le décret, le président du comité aura pour mission de diriger, coordonner et contrôler les activités du Comité et rendre compte au président de la Transition.
A cet effet, il élabore les termes de référence du Dialogue et les soumet à la validation d'un atelier national qu'il organise. Il assure la programmation, la coordination et la supervision des différentes activités du Dialogue à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national, conçoit et veille à la mise en œuvre du plan de communication et élabore le rapport final du Dialogue et le rapport d'exécution de sa mission.
"Désormais, il y a plus de négociations en dehors de Bamako. On ne va plus (...) dans un pays étranger parler de nos problèmes", a déclaré vendredi Choguel Kokalla Maïga, chef du gouvernement.
Bamako a acté jeudi dernier la fin d'un accord de paix signé à Alger en 2015 entre le gouvernement malien et les rebelles Touaregs, censé ramener la paix dans le nord du Mali.
Depuis leur arrivée au pouvoir, les colonels ont rompu l'alliance avec la France et ses alliés européens, se tournant militairement et politiquement vers d'autres partenaires. Bamako a également poussé vers la sortie la mission de l'ONU (MINUSMA).
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