Gabon-France : Pascaline Bongo jugée à Paris, son avocate se dit sereine et évoque un «acharnement»
Pascaline Bongo comparaît ce lundi 29 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris pour des soupçons de corruption au Gabon, son avocate se dit sereine avant le début de l'audience.
Pour quatre jours, l'ainée de la fratrie Bongo répondra des accusations de « corruption passive d’agent public étranger » et de « complicité de corruption passive d’agent public étranger ».
Fille et ancienne collaboratrice d’Omar Bongo, décédé en 2009, Pascaline Mferri Bongo, aujourd'hui âgée de 67 ans est accusée d’avoir entre 2010 et 2011 accepté un « partenariat fictif » avec l’entreprise française EGIS Route, qui lui aurait promis une rétrocommission de 8 millions d’euros pour faciliter la participation de cette entreprise, par le biais d’un marché de consulting, à la création de l’Agence Nationale des Grands Travaux (ANGT) du Gabon.
Réagissant au micro de RFI, son avocate, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, affiche sa sereinté évoquant un acharnement doublé d’un « non-sens juridique » Elle confirme que sa cliente serait présente physiquement à ce procès.
«Je suis très sereine parce que cette affaire est un non-sens juridique. On a un peu l’impression que le fait qu’il s’agisse d’une personnalité comme Pascaline Bongo a fait que l’accusation s’est précipitée pour faire tenir un dossier qui ne peut pas tenir pour des raisons juridiques et des raisons de fonds. On est allé un peu vite en besogne. On n’a pas fait une analyse sérieuse parce qu’on avait envie à tout prix d’envoyer Mme Pascaline Bongo dans une juridiction française. " a t-elle déclaré.
Jugée aux côtés de trois autres prévenus, Pascaline Bongo, rappelons le est dans le collimateur de la justice française depuis plusieurs années, notamment dans l’affaire des biens mal acquis.
La « fortune immense » de la famille Bongo, selon la justice française proviendrait de l’argent issu de détournements de fonds publics et des sommes considérables provenant du délit de corruption des sociétés pétrolières », notamment Elf Aquitaine, aujourd’hui TotalEnergies.
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