Sierra Leone : L'ancien Président Koroma autorisé à quitter le pays pour soins médicaux
Ernest Bai Koroma (ph)
Un tribunal de grande instance à Freetown en Sierra Leone a accordé le mercredi dernier une libération sous caution à l'ancien Président, Ernest Bai Koroma, conformément à une demande de ses avocats visant à lui permettre de se rendre à l’étranger pour suivre des soins médicaux d'urgence.
Koroma devra se rendre selon toute vraisemblance au Nigeria pour se soigner. Le gouvernement sierra léonais aurait accepté une proposition de la CEDEAO, visant à ce que l'ancien Président, accusé de trahison, soit temporairement transféré au Nigeria.
L'autorisation intervient suite au réexamen de la demande de mise en liberté sous caution introduite par les avocats de Koroma, lesquels ont sollicité une durée de 90 jours pour les soins médicaux de leur client à l'étranger.
Le rapport médical a relevé la procédure médicale non disponible en Sierra Leone et le risque d'une grave crise cardiaque sans traitement immédiat. Une source proche de l’accusé, qui n’est pas au beau fixe de sa santé, a révélé que l’homme souffrirait d’hypertension, de diabète et de problèmes cardiaques. Sa santé s’est détériorée au cours des deux derniers mois.
Le juge a examiné les conditions de la libération sous caution et a autorisé l'ancien Président Koroma, qui est accusé de trahison et autres, à se rendre à l'étranger pour suivre un traitement médical. L'ordonnance stipule que la durée de l’autorisation ne doit pas excéder trois mois car Koroma doit comparaître devant le tribunal le 06 mars.
La CEDEAO qui s’est impliquée dans cette affaire juridico-politique avait négocié un accord permettant à Koroma de partir au Nigeria si les accusations étaient abandonnées. Cette démarche vise selon certains milieux à apaiser les tensions dans le pays.
Ernest Bai Koroma, qui a dirigé la Sierra Leone de 2007 à 2018 date à laquelle l'actuel Président Julius Maada Bio a été élu, fait face à des accusations de trahison et d'autres délits liés à l'échec du présumé coup d'État du 26 novembre, qui a entraîné la mort d'une vingtaine de personnes.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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