Comores : Manifestation post-électorale à Moroni, la victoire du Président Azali Assoumani contestée
Manifestation à Moroni
L'annonce de la victoire du Président Azali Assoumani a déclenché des manifestations au Comores.
Près de 340.000 électeurs de l'archipel de l'océan Indien étaient appelés à se rendre aux urnes dimanche, pour élire leur président et les gouverneurs des trois îles qui composent le pays (Grande-Comore, Anjouan et Mohéli).
Un faible taux de participation de 16,30% a été enregistré par la commission électorale (Céni).
Le chef de l'Etat sortant Azali Assoumani a été proclamé vainqueur au premier tour du scrutin avec 62,97% des voix, selon les résultats provisoires.
L'opposition, elle, dénonce "une fraude grossière" et exige l'annulation du scrutin.
"Incontestablement, ces scrutins du dimanche 14 janvier 2024 ne sont pas valides. Nous les dénonçons et demandons leur annulation pure et simple", ont déclaré dans un communiqué commun les cinq candidats rivaux d'Azali.
Selon eux, les chiffres officiels de participation montrent qu'environ 2/3 des votants se sont prononcés pour élire leurs gouverneurs mais pas pour choisir leur président, ce qui "porte un sérieux coup à la véracité des différentes proclamations de résultats".
Ce mercredi, des heurts ont éclaté dans plusieurs points de la capitale, Moroni au lendemain de la proclamation des résultats.
Usant de gaz lacrymogènes, les forces de sécurité déployées pour rétablir l'ordre ont essuyé des jets de pierres de manifestants en colère.
Des habitants ont dressé des barrages de fortune faits de morceaux de bitume, de pneus ou encore d'appareils électroménagers,
Arrivé à la faveur d'un putsch, Azali Assoumani, ancien militaire 65 ans, a remporté 62,97% des voix, selon les résultats provisoires. Il doit ainsi rempiler pour un troisième mandat consécutif qui devrait le maintenir au pouvoir jusqu'en 2029.
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