Crée le 25 octobre 2021 à l'initiative des ministres Sidi Tiémoko Touré, Adama Diawara, Kaba Nialé, N'Guessan Koffi, Abdourahmane Cissé, Alain Richard Donwahi, Épiphane Zoro Bi Ballo, Maurice Bandama et Philippe Serey Eiffel, ancien conseiller à la présidence, le Centre d'Etudes Prospectives (CEP) se veut un outil de pensée, un espace de production d'idées innovantes essentielles pour les décideurs, en les aidant à traiter efficacement les problématiques liées à l'Afrique et à proposer des solutions orientant les politiques publiques. 

Deux ans après sa création, le CEP a célébré, ce mardi 9 janvier 2024 à Cocody, ses 25 premiers diplômés à la faveur d'une cérémonie de rentrée solennelle de la structure pour le compte de l'année qui vient de débuter. Ces 25 impétrants ont été formés en stratégies prospectives à Swiss-UMEF university, une université partenaire du CEP. Ils ont reçu leurs diplômes des mains de l'ambassadrice de la Suisse en Côte d'Ivoire, du ministre Sidi Tiémoko Touré, PCA du CEP, et de plusieurs autres personnalités de haut rang présentes à la cérémonie. 

Pour Sidi Tiémoko Touré, cette cérémonie de graduation est bien plus qu'une célébration de réussite académique. Elle représente la concrétisation de la vision du CEP pour l'avenir de l'Afrique. " Chaque diplômé de notre université partenaire le Swiss-UMEF university est un ambassadeur de cette vision. Équipé des connaissances et compétences nécessaires pour influencer positivement le développement socioéconomique du continent, ils sont les leaders de demain prêts à relever les défis et à porter haut les valeurs du CEP dans leurs communautés, leurs pays et au-delà des frontières africaines. En formant ces esprits brillants, nous investissons ainsi dans une Afrique dirigée par ses propres enfants compétents, visionnaires et engagés pour un développement durable et inclusif", a-t-il dit.

Cette cérémonie était également l'occasion pour le ministre Sidi Tiémoko Touré, de dresser le bilan des deux premières années d'existence du CEP. " En deux années, nous nous sommes positionnés comme un think tank dédié à la promotion des politiques de développement, en vue de catalyser le développement durable en Afrique. Désormais, il faudra compter avec nous dans le domaine de la recherche, l'analyse et le dialogue sur les enjeux africains et mondiaux. En deux ans, nous avons initié des initiatives audacieuses comme le forum international du leadership et de la prospective qui a su mobiliser des personnalités de haut rang à l'image de Olesegun Obasandjo , ancien président du Nigeria, Mohamed Ibn Chambas, Baba Camara et d'autres personnalités de l'exécutif et du législatif ivoirien pour adresser plusieurs questions sur l'Afrique" a présenté le PCA du CEP.

Il a également indiqué qu'en deux ans, les bases d'un environnement propice à la réflexion stratégique et à l'innovation ont été posées. Pour lui, le CEP est un partenaire d'influence ou encore un réservoir d'idées en Afrique.

Pour 2024, Sidi Tiémoko Touré a déclaré que le CEP ira encore plus loin dans ses ambitions. " En 2024, nos ambitions s'élèvent encore plus haut. Nous envisageons d'impacter ou d'intensifier notre impact en lançant des projets encore plus innovants, en développant de nouvelles avenues de réflexion et en renforçant nos collaborations stratégiques. Notre objectif, est de créer des partenariats solides et fructueux non seulement avec des acteurs locaux, mais aussi avec des institutions internationales", a-t-il annoncé. 

 Cette cérémonie de rentrée solennelle du CEP a aussi été marquée par la conférence inaugurale donnée par le professeur Bangaly N'goran, maître de conférence en histoire des relations internationales. Il a exposé sur le thème " La gouvernance politique, sécuritaire et économique dans l'espace CEDEAO, quel rôle pour la Côte d'Ivoire ?". 

L'universitaire a enseigné, entre autres, l'importance pour la Côte d'Ivoire de disposer de champions nationaux compétitifs pour le marché commun. Car seuls les pays disposant d'acteurs économiques suffisamment dynamiques et aguerris pourront capter les capitaux issus de la nouvelle dynamique de réorientation. Il a en outre, invité les autorités ivoiriennes à revoir leur prise de position dans les crises sous-régionales pour éviter de se mettre à dos certains pays de l'espace UEMOA, qui sont des partenaires économiques de la Côte d'Ivoire. 

Wassimagnon