Côte d'Ivoire : Bouaké, quatre éléments de la PJ mis aux arrêts après une bavure occasionnant trois morts par balles
Le secteur Abattoir à Dar-Es-Salam où le drame a eu lieu (ph KOACI)
Après la sombre histoire des feux d'artifices révélée par KOACI dans laquelle un gendarme a fait usage de son arme pour ôter la vie d'un jeune au quartier Zone de Bouaké le jeudi 28 décembre 2023, un énième drame impliquant des éléments des forces de l'ordre, a été signalé dans la capitale de la région de Gbêkê le dimanche 31 décembre 2023. Trois personnes de sexe masculin ont été tuées par des éléments de la Police Judiciaire (PJ) de Bouaké. Un quatrième individu a quant à lui, été grièvement blessé par balle et conduit aux urgences ce jour là.
Selon les informations reçues, tout a démarré le dimanche 31 décembre 2023 pendant le réveillon du nouvel an aux alentours de 22 heures, lorsque des éléments de la PJ ont fait irruption au quartier Dar-Es-Salam secteur Abattoir où selon des indiscrétions, des enfants en conflit avec la loi appelés "Microbes", y semaient la terreur. Une information qui aurait été erronée. Pas de Microbes sur les lieux, a-t-on appris.
Dès leur arrivée, cette unité d'élite de la police qui a trouvé sur place d'autres forces de défense et de sécurité qui n'ont pas fait usage de leurs armes, selon des témoignages, a sorti les armes puis s'en sont ensuivi des tirs de sommations. Quelques instants après, une bavure a été effectuée par des éléments de cet équipage de la PJ, qui auraient eu du mal à maîtriser leurs armes, ce qui a occasionné des morts.
Cet assaut de ces éléments de la PJ au nombre de quatre, seuls à avoir dégainé les armes comme dans un film western, qui y étaient en mission de sécurisation et armés de kalachnikov, a fait quatre (4) victimes dont trois (3) personnes tuées par balles et une (1) grièvement blessée également par balle, admise aux urgences au CHU de Bouaké. Les quatre auteurs de ce drame, ont été mis aux arrêts et déférés.
Enfin, KOACI apprend que les armes des éléments de la PJ ayant servi à commettre ces atrocités, ont été saisies dans l'optique d'une enquête approfondie.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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