Le président Biya s'inquiète de la "sérénité" qui n'est toujours pas revenue dans le système éducatif Camerounais malgré les "efforts" du gouvernement.

Le chef d'État Camerounais menace d'être encore plus ferme face aux grévistes du mouvement Ots qui revendiquent les meilleures conditions de travail.

"Je voudrais être clair à cet égard, autant je suis soucieux de voir les enseignants bénéficier des conditions appropriées pour l'exercice de leur métier, autant je suis intransigeant pour le respect des droits à l'éducation de notre jeunesse. Des mesures fermes à cet égard vont être prises pour veiller à ce que nos enfants ne se retrouvent pas victimes d'une éducation au rabais", a déclaré Paul Biya dans son discours sur l'état de la nation.

Le leader Camerounais a fait savoir que le "dialogue constructif" se poursuivra avec les syndicats reconnus.

En effet, selon de nombreux syndicats d'enseignants, les efforts "méritoires" ont été consentis par le gouvernement.

En dehors des nombreuses mesures de divers ordres qui ont été prises par les administrations concernées, plus de 72 milliards FCFA ont été débloqués en 2023 pour prendre en charge les revendications des enseignants.

Une provision complémentaire de 102 milliards FCFA a également été constituée dans le budget 2024, afin d'apurer les dépenses résiduelles.

Pour le Président Biya, il est, dès lors, "très difficilement admissible que l'éducation de [nos] enfants soit prise en otage par une frange d'enseignants dont les motivations réelles semblent s'écarter des objectifs affichés".

À la rentrée scolaire de septembre 2023, les enseignants du mouvement Ots ont repris la grève baptisée "craie morte". Cette grève avait déjà paralysé le système éducatif Camerounais en 2022.

Armand Ougock, correspondant permanent de koaci au Cameroun.

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