Burkina Faso : Lutte contre le terrorisme, le capitaine Traoré appelle à nouveau les égarés à déposer les armes
Le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a appelé ce dimanche les "égarés" et les "valets locaux de l'impérialisme" qui favorisent le terrorisme à déposer les armes avant intensification prochaine des opérations militaires.
En effet, lors de son message à la Nation, prononcé en faveur de la célébration du 63ᵉ anniversaire de l'accession à l'indépendance du Burkina, le capitaine a Traoré est revenu sur la situation sécuritaire du pays, marqué par des attaques terroristes.
« Il y a de cela plusieurs années, le Burkina Faso connaît sa page la plus sombre de l’histoire. Ce terrorisme qui nous est imposé, qui nous endeuille et qui nous empêche de vivre, n’est qu’une manifestation violente de l’impérialisme. », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré.
« J’irai mettre en garde les valets locaux de l’impérialisme qui sont à l’arrière, ici avec nous, à l'intérieur du pays comme à l’extérieur, de changer de fusil d’épaule parce qu’il est temps qu’on arrête et qu’on puisse voir dans la même direction et agir pour que le Burkina Faso puisse recouvrer la paix. « Nous n’irons plus dérouler le tapis rouge à ces valets locaux parce qu’il y a un temps à toute chose », a-t-il indiqué.
« Ces impérialistes, en plus de piller nos états, en plus de nous spolier à travers les valets locaux qu’ils ont mis à la tête de nos états, état d’ailleurs qu’ils considèrent comme étant leur sous-préfecture, aujourd’hui a atteint son paroxysme à nous envoyer un ordre de criminel qui tue hommes, femmes et enfants. Nous supposons que c’est l’apogée de l’impérialisme et du néocolonialisme. « Le vaillant peuple du Burkina Faso va les accompagner dans le déclin », a poursuivi le chef de l'État burkinabè.
« Il y a un an de cela, nous nous sommes offusqués et avons exprimé notre révolte contre la manière de mener cette guerre. Le peuple nous a confié une mission. Nous ne doutons aucunement de notre peuple, de sa vaillance, de sa résilience, ce peuple qui n'abdique jamais, qui n'abandonne pas, qui fait face à l'adversité. », a-t-il souligné.
« Nous avons décidé en toute âme et conscience de prendre la destinée de cette patrie et de mener la guerre, car la guerre pourrait perdurer si jamais on ne la menait pas, comme en témoignent ces cellules dormantes qui se sont subitement réveillées lorsque nous avons déclenché le combat. », a ajouté Ibrahim Traoré.
« Ces derniers jours, vous avez pu remarquer l'intensité de la bataille, ce qui nous réconforte dans notre thèse qu'il y avait plusieurs cellules dormantes destinées à entretenir cette guerre pendant des décennies. », a-t-il déploré.
« Ces actes de désespoir sont des signes cliniques du déclin qui se précise ». « Rassurez-vous, le vaillant peuple du Burkina va les accompagner dans le déclin », a-t-il ajouté.
« En arrivant à la tête de l’État, nous avons trouvé une armée en sous-effectif, mal équipée, mal organisée, peut-être mal entraînée. Il s’agissait, dans un premier temps, de faire appel rapidement aux VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) qui ont répondu, et aussi de les équiper, ce qui ne fut pas une tâche facile. Dieu merci, nous y sommes parvenus à équiper tous ceux que nous avons recrutés. », selon le capitaine Ibrahim Traoré.
« Aujourd’hui, les unités sont équipées et ça continue de s’accroître parce que nous voulons d’une armée professionnelle ; une armée qui va défendre le Burkina Faso à l’intérieur de ses frontières, même au-delà, mais pour l’intérêt du peuple burkinabé », a-t-il assuré.
En 2024, des efforts supplémentaires seront demandés aux travailleurs du public, du privé et aux entreprises pour augmenter la prise en charge des VDP de 35 % et leur procurer une assurance-vie, a-t-il promis.
Par ailleurs, « le Burkina dispose aujourd'hui de moyens aériens de dernière génération. Les terroristes peuvent encore se déplacer d'un point A à un point B, voire mener des attaques, mais ils ne pourront pas repartir tranquillement d'où ils sont venus… sans être « traités avec succès », a dit le chef de l'État
En 2023, l'armée de terre a recruté plus de 11 000 hommes et 5000 autres sont en phase d'être recrutés dans les jours à venir, a-t-il souligné.
« Des efforts supplémentaires seront demandés aux travailleurs du public, du privé et aux entreprises, en 2024, pour augmenter la prise en charge des VDP.
« Merci au peuple d'avoir compris le besoin de faire sa propre guerre une fois pour toutes », a conclu le capitaine Traoré.
Boa, Ouagadougou
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