Embalo et Pereira

Six jours après la tentative de coup d'état, le Président Umaro Sissoco Embalo est revenu sur les évènements dans une interview accordé au média français France 24.

Alors qu'il se trouvait hors du pays, les affrontements en Guinée-Bissau ont opposé dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre l'armée et des éléments des forces de sécurité suite à la libération de deux membres du gouvernement , interrogés pour un décaissement portant sur une somme de 10 millions de dollars.

S'exprimant sur les faits sur le média français France 24, le chef de l' Etat bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo qui a récemment dissous le parlement a déclaré qu' 'il s'agissait bel et bien d'un putsch accusant "l’opposition" d’être derrière ces troubles.

Selon lui, le Parlement, majoritaire au parlement est impliqué directement pour légitimer le coup d’État, et notamment son président Domingos Simões Pereira. Le dossier est désormais entre les mains de "la police judiciaire militaire qui est en train d’enquêter", a-t-il ajouté.

Embalo a, en outre, annoncé que 75 personnes ont été arrêtées et emprisonnées depuis cette tentative.

Regrettant que les coup d’Etat soient "à la mode dans la sous-région ouest africaine", il a affirmé qu’en Guinée-Bissau ces tentatives seront "toujours échouées".

La Guinée-Bissau, pays de 2 millions d’habitants, l’un des plus pauvres au monde et considéré comme l’un des plus gangrenés par la corruption, va depuis son indépendance du Portugal en 1974 de putschs en coups de force armés ou politiques.

Élu le 29 décembre 2019, Umaro Sissoco Embalo a échappé le week- end dernier à un deuxième coup de force après celui de février 2022.