Côte d'Ivoire : Contrôle biométrique des élèves affectés de l'Etat dans les établissements privés d'Enseignement, fin du financement du projet par la Banque mondiale en 2025
Le contrôle et la validation des effectifs d’élèves affectés de l’Etat dans les établissements privés sont les opérations principales dans le processus de paiement des frais d’écolage dus aux établissements privés de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle par l’État de Côte d’Ivoire.
Cette activité, pilotée par la Direction d’Encadrement des Etablissements Privés (DEEP), s’effectue en collaboration avec d’autres structures étatiques afin de permettre à l’Etat de payer la juste dette aux établissements privés qui reçoivent les élèves affectés.
Deux types de contrôle des effectifs des élèves affectés sont effectués. Il s’agit du contrôle physique et du contrôle biométrique. Le contrôle biométrique permet de relever, de façon électronique, la présence des élèves affectés dans les établissements par le biais d’un équipement électronique de pointage digital. Ce contrôle est mis en œuvre par la structure Africa Biometrics Security (ABS).
ABS intervient dans les établissements privés du ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA) pour aider les gestionnaires à enrôler leurs apprenants, à suivre leur présence afin qu’ils soient pris en compte dans le paiement des frais de scolarité.
Après deux (2) ans d’expérimentation de l’outil biométrique, un atelier bilan du contrôle biométrique pour évaluer l’efficacité est organisé à Grand-Bassam par le Projet d’Amélioration de la Gouvernance pour la Délivrance des Services de base aux citoyens (PAGDS).
L’atelier permettra de mener une évaluation approfondie et une réflexion collective sur le système de contrôle biométrique pour l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle. Il s’agit notamment d’ établir un bilan du contrôle électronique, d'analyser les réalisations du projet pilote, d'analyser les résultats du projet pilote, de relever les acquis de la phase expérimentale du projet, identifier les défis à relever, d'asseoir un cadre juridique officiel sur le système de contrôle biométrique, de la budgétisation du contrôle des effectifs après 2025, de l'interconnecter les plateformes de gestion du contrôle biométrique et ceux du Ministère l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage etc.
Cet atelier se tiendra sur trois jours. Lors de la cérémonie d'ouverture, Kouamé Huguette, Directrice l'Encadrement des Etablissements Privés a rappelé aux participants que N'Guessan Koffi, ministre de l'ETFPA attend beaucoup des résultats de cet atelier.
«Au terme des 3 jours de réflexion imposer par cet atelier des résultats que nous espérons probants permettront de répondre davantage aux exigences de fiabilité, de célérité d'efficacité que demande le contrôle des élèves affectés de l'Etat aux privés dans notre dispositif. Il préparera également le transfert des compétences, indispensable pour l'appropriation par le Ministère du contrôle et préparer ainsi la pérennisation effective du caractère innovant du contrôle électronique car 2025 marquera la fin du financement du projet par la Banque Mondial », a-t-elle ajouté.
Yavo Alain, Directeur général de la formation initiale au ministère de l'Enseignement technique de la formation professionnelle et de l'apprentissage a indiqué que l'instauration du contrôle biométrique permet d'élaborer, des décisions de paiement aux Fondateurs des établissements privés dans un délai relativement court pour permettre ainsi à l'Etat de payer la juste dette à ses partenaires que sont les promoteurs d'Etablissements Privés.
«Ce ne sont pas des dettes antérieures, quand on dit que l’Etat veut payer la juste dette. L'Etat met à disposition pour la formation des élèves de Côte d'Ivoire. L'Etat ne paie que le service fait. Dès lors que les élèves sont affectés dans les établissements privés, ils ont en charge la formation de ses élèves et seulement après les inscriptions et la formation, que l’Etat paie la dette. A partir de ce ne sont pas des dettes qui sont connues d'avance », a expliqué, le Directeur général.
Il s'agira, pendant ces trois jours, d'établir un bilan du contrôle électronique, d'asseoir un cadre juridique officiel sur le système de contrôle biométrique, de préparer et encadrer le transfert des compétences pour 2025, puis de réfléchir sur les conditions d'interconnecter les plateformes de gestion du contrôle biométrique et ceux du Ministère.
La Banque Mondiale finance ce projet à travers le PAGDS à plus de 10 milliards de FCFA pour l'aspect biométrique. Le Coordonnateur adjoint, Akrou Bertin, représentant la Coordonnatrice, Madeleine Yao a ajouté que récemment, la Banque mondiale a accordé au ministère de l'Enseignement technique de la formation professionnelle et de l'apprentissage, 2 milliards de FCFA supplémentaires pour son entrée dans le projet, puisqu'il est séparé du ministère de l'Education nationale.
«L’important ce n'est pas ce que nous mettons dans le projet, c'est le résultat que nous voulons atteindre. La marge d'erreur que cela pouvait comporter. Il faudrait que les faîtières soient satisfaits de ce système car, il y a des faiblesses. Si le contrôle est rapide, il faut que les payements interviennent également. Le système est implanté. Il a été acheté et livré. Nous allons continuer d'assurer maintenance jusqu'en 2025, mais il appartient d'abord que les différents ministères forment leurs techniciens pour prendre en compte et dire à ces ministères de trouver les moyens pour faire le suivi », a conclu, Akrou Bertin, Coordonnateur adjoint du PAGDS.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire