Niger : La junte au pouvoir abroge une loi criminalisant le trafic de migrants
Le CNSP
Les autorités militaires au pouvoir a abrogé, ce lundi 27 novembre, la loi 2015-36, qui criminalise depuis huit ans le trafic de migrants dans le pays.
Lundi, Niamey a abrogé la loi criminalisant le trafic de migrants dans le pays. Le décret a été signé par le chef de la junte, le général Abdourahamane Tchiani, dans la matinée.
Une nouvelle qui "devrait créer l’émotion à Bruxelles", selon la presse locale, l'Union européenne ayant fait de cette loi l'un des outils de sa politique d'externalisation des frontières.
Adoptée le 26 mai 2015, la mesure interdisait le trafic illicite de migrants, soit le fait "d’assurer, afin d’en tirer directement ou indirectement un avantage financier ou un autre avantage matériel, l’entrée illégale - au Niger - d’une personne qui n’est ni un ressortissant ni un résident permanent".
Les personnes soupçonnées de participer à ce trafic étaient passibles de peine d’emprisonnement allant de cinq à dix ans, et d’amendes de un à cinq millions de francs CFA (entre 1 500 et 7 600 euros).
Notons-le, le Niger collabore étroitement avec l’UE depuis 2016 pour criminaliser les réseaux de passeurs et freiner le départ de migrants vers le nord de l’Afrique
Avec plus de 5 500 km partagés avec six États voisins dont la Libye ou l'Algérie, le Niger est au centre de la plupart des routes migratoires de la région, à destination de l'Europe.
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire