Affi N'guessan, Simone et Danielle Bony Claverie au congrès du Cojep (Ph KOACI)

Pascal Affi N’guessan, député de Bongouanou était l’invité du deuxième congrès du Cojep, parti de Blé Goudé, le vendredi 24 novembre 2023 à Yopougon, comme sur place constaté par KOACI.

A ce rendez-vous de Blé Goudé et de ses partisans, l’ancien Président du conseil régional du Moronou, battu par la candidate du PDCI, malgré son partenariat avec le RHDP, parti au pouvoir, a fait savoir que la réconciliation a été bâclée en Côte d’Ivoire.

A la tribune du deuxième congrès ordinaire du Congrès pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), à laquelle il a été convié, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a dénoncé l’hypocrisie dans laquelle baigne le pays, par rapport au sujet crucial de la réconciliation nationale. 

« En vérité, la réconciliation nationale a été bâclée. Les plaies psychiques, psychologiques et morales ne sont pas toutes cicatrisées. La Côte d’Ivoire vit dans l’hypocrisie d’une trompeuse apparence de réconciliation », a regretté Afi N’guessan pour fustiger les rendez-vous manqués sur cet important chantier pour un retour définitif à la paix.

« Notre appréciation sur la réalité de la réconciliation, vous l’avez bien compris, est différente. À ce titre, nous allons proposer au RHDP l’organisation d’un séminaire national pour dresser le bilan de la réconciliation, identifier ses limites, confronter nos analyses et nos propositions d’approfondissement. Dans un partenariat, l’une des parties ne peut décider de tourner une page sans que l’autre l’ait lue. C’est la Nation tout entière qui doit en réalité tourner la page du passé pour construire un avenir partagé », a fait savoir le député de Bongouanou.

Enfin, sur la question du retour au Pays de Guillaume Soro, Affi affirme qu'au FPI, ils observent avec une grande attention les pérégrinations de Guillaume Soro auprès des juntes militaires de la sous-région.

"Il annonce son retour en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens l’attendent ; car en tant que chef de l’ex-rébellion armée qui a endeuillé le pays, Guillaume Soro doit rendre des comptes à la Nation ivoirienne au nom de la réconciliation nationale. Rendre des comptes, ce n’est pas demander pardon sur les réseaux sociaux ou dans des médias internationaux. C’est faire acte de repentance pour tout le mal causé à notre pays, c’est le faire lors d’une cérémonie solennelle", a conclu Pascal Affi N'guessan.

Jean Chrésus, Abidjan