Côte d'Ivoire : Pour ses actions au profit des personnes vulnérables, l'Association des Femmes Juristes distinguée au barreau de Paris
L'Association des Femmes Juristes de Côte d'Ivoire (AFJCI) présidée par Maître Francine Aka-Anghui, a remporté, à l'hôtel de ville de Paris en France, le prestigieux Prix Pro Bono Francophone 2023. Ce prix a vocation à faire connaître les initiatives et les innovations de la profession d'avocat et à récompenser les avocats qui à travers des associations à but non lucratif, mènent des actions bénévoles et non rémunérées dénommées "Pro Bono" au profit des personnes vulnérables.
C'est donc en reconnaissance pour les nombreuses actions posées par l'AFJCI visant à l'amélioration de l'accès des personnes vulnérables au droit et à la justice sur tout le territoire ivoirien à travers ses 12 cliniques juridiques fixes et 2 cliniques mobiles, que le Prix Pro Bono Francophone 2023 lui a été attribué.
Ce prix organisé pour la première fois cette année par le barreau de Paris avec le soutien du barreau du Québec, de la Commission Permanente de la Coopération franco-québécoise de justice Pro Bono et de la Conférence Internationale des Barreaux (CIB), vient donc couronner les nombreuses années d'engagement de l'AFJCI dans le combat pour le droit des familles, de la propriété foncière, de la santé sexuelle et reproductive, du travail, des violences basées sur le genre etc.
Dans la dynamique de la célébration de cette distinction, l'Association des femmes Juristes de Côte d'Ivoire avec à sa tête, maître Francine Aka-Anghui, a officiellement présenté à la presse, à la bibliothèque nationale d'Abidjan au Plateau, le trophée remporté à Paris.
L'occasion était également belle pour l'AFJCI de faire un clin d'oeil aux autorités, aux partenaires techniques et financiers, aux organisations de la Société Civile et à la population ivoirienne relativement à ce prix qui récompense les efforts consentis par la Côte d'Ivoire, par le biais de la société civile en faveur des couches vulnérables, notamment les femmes et les enfants.
Maître Francine Aka-Anghui au cours de la rencontre avec les médias, a indiqué que ce prix a mis en compétition 13 pays francophones et a vu s'affronter 22 candidatures. Un tableau qui dénote clairement de la rudesse du concours qui a, au final, consacré le triomphe de l'AFJCI. " Ce n'était pas gagné d'avance, il fallait mettre toutes les chances de son côté et Dieu dans sa grâce, a fait le reste. C'est vraiment par la pure grâce de Dieu que nous avons remporté ce prix. Félicitations encore à toutes les femmes Juristes de Côte d'Ivoire", a confié maître Francine Aka-Anghui, avocate au barreau de Côte d'Ivoire.
La présidente de l'AFJCI a par ailleurs, profité de l'occasion pour rendre un hommage appuyé aux membres fondatrices de l'association, notamment, Jacqueline Oble, Chantal Nanaba Camara, Ama Tehua, Geneviève Cissoko Diallo et beaucoup d'autres, qui n'ont cessé de soutenir l'AFJCI en répondant toujours présentes à ses activités.
S'agissant des défis à relever pour permettre à l'AFJCI de continuer à rayonner tant sur le plan national qu'international, maître Francine Aka-Anghui sa présidente, a fait savoir qu'ils sont encore très nombreux. " Nous souhaitons multiplier le nombre de nos cliniques juridiques, parce que nos cliniques juridiques sont encore insuffisantes sur l'ensemble du territoire. Nous voulons que toutes les communes d'Abidjan soient dotées de cliniques juridiques ainsi que toutes les grandes villes. Pour ce faire, il faut avoir des moyens financiers et humains. Il nous faut donc recruter plus de membres. Nous sommes aujourd'hui à plus de 400 membres. Mais ce n'est pas suffisant. Il nous faut recruter encore plus de personnes pour être opérationnels. Il nous faut ensuite un siège digne de ce nom , car nos locaux sont devenus exigus. Il nous faut aussi le statut d'utilité publique qui nous permettra d'avoir les subventions de l'Etat, pour nous permettre de nous organiser financièrement, pour ne pas dépendre uniquement des partenaires techniques et financiers. Nous sommes également en train de lutter pour que les mentalités changent sur beaucoup de pratiques. Les textes à ce propos existent mais ne sont pas appliqués et c'est le sens de notre combat", a-t-elle énuméré.
Il est bon de préciser que l'Association des Femmes Juristes de Côte d'Ivoire est une organisation de la société civile créée depuis 1984. Ce prix international est le premier qu'elle obtient après près de 40 ans d'existence. Certainement qu'il en appellera d'autres.
Wassimagnon
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