Burkina Faso : Après l'UE, l'ONU demande une enquête approfondie sur le massacre de 70 personnes
Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU, à travers son haut-commissaire, a demandé mercredi à Ouagadougou de mener une « enquête approfondie, indépendante et transparente » sur le récent massacre de civils dans la région du Centre-nord du Burkina Faso par des hommes armés non identifiés.
L'attaque qui s’est produite le 7 novembre à Zaongo, dans la commune de Boala, région du Centre nord, a visé des habitants civils de cette localité, faisant au moins 70 morts, dont des enfants et des personnes âgées, selon un bilan provisoire officiel.
« Notre bureau au Burkina Faso continue de rechercher des informations sur ce qui s’est passé mais n’est pas à ce stade en mesure d’identifier les auteurs. Pour des raisons de sécurité, il est difficile d’accéder à la zone et de parler aux témoins et aux survivants », indique le Haut-Commissariat dans un communiqué.
« Certaines informations indiquent qu’une centaine de personnes pourraient avoir été tuées et un grand nombre blessé. Cet incident, au cours duquel plusieurs propriétés ont été incendiées, aurait également conduit les villageois à fuir la zone », souligne le texte.
Et d'ajouter que « les personnes responsables de ces actes doivent être traduites en justice, dans le cadre de procès équitables et transparents, et des réparations doivent être accordées aux victimes ».
En rappel, le Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Kaya, Simon Gnanou a indiqué dans un communiqué avoir été saisi le 7 novembre, par le commandant de la Brigade de gendarmerie de Kaya qui lui rendait compte de tueries qui auraient été perpétrées le 5 novembre dans le village de Zaongo, dans la commune de Boala, situé à environ 60 km de Boulsa, dans la région du Centre nord
Ainsi, les premiers résultats de ces constations ont permis à l'équipe de « dénombrer provisoirement 70 personnes tuées essentiellement constituées d'enfants de personnes âgées (hommes et femmes), des concessions incendiées où partiellement détruits », selon le procureur Gnanou.
La suite des investigations notamment à travers l'audition des parents des victimes et des blessés permettra le nombre exact de morts, de blessés, et de personnes disparues, a-t-il souligné.
« A l'étape actuelle de nos constations et des témoignées recueillis, les auteurs de ces atrocités, demeurent pour le moment inconnu. Les investigations se poursuivent pour leur identification », avait-il ajouté.
Boa, Ouagadougou
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