Côte d'Ivoire : 6ᵉ édition des JNP, Adama Coulibaly invite à une adaptation locale de la Responsabilité sociétale des entreprises
Adama Coulibaly ce lundi à Abidjan
La 6ᵉ édition de la Journée nationale du partenariat État/Secteur privé (JNP)-2023 se tient à Abidjan du 6 au 7 novembre. Cette édition va d'une part réaliser un état des lieux sur les pratiques RSE en Côte d'Ivoire, faciliter l'appropriation de la RSE par les entreprises à travers des retours d'expériences au niveau des territoires au niveau national, sous régional et international et d'autres part, poser les bases d'un modèle de RSE plus important et aligné sur les besoins sociétaux réels des communautés, identifier le cadre institutionnel et les mécanismes incitatifs favorables à une vulgarisation de la pratique RSE en Côte d'Ivoire, contribuer à la promotion du Dialogue public privé au niveau local et régional.
Le thème de l'édition 2023 s'articule autour de la "Responsabilité sociétale des entreprises pour une Côte d'Ivoire solidaire : quel partenariat Etat-Secteur privé ? Et elle est organisée par le Secrétariat exécutif du comité de concertation État secteur privé avec à sa tête Mariam Fadiga.
La cérémonie d'ouverture de l'édition de cette année a été marquée par la présence d'Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget, représentant le Premier ministre, chef du Gouvernement, parrain de l'évènement.
L'homme de confiance du Président Ouattara a rappelé les actions de l'État en faveur du secteur privé. « Au nombre des mesures prises à cet effet, je citerai les instruments complémentaires portés par l’Etat et mis en place en vue de renforcer l’écosystème financier dans notre pays et faciliter l’accès des PME au financement. Les plus récents sont la Société de Garantie des PME et la Facilité d’Investissement à Long Terme (FILT) destiné à la fois aux Grandes Entreprises et aux start-ups innovantes à forte croissance. En matière de fiscalité, les réformes se sont inscrites dans un élan de modernisation et de simplification basé sur la digitalisation et des allègements fiscaux déclinés notamment dans le code des investissements. S’agissant de la commande publique, la facilitation de l’accès des PME aux marchés publics a également été au centre de l’attention du Gouvernement. Ainsi, d’année en année, le volume de marchés accordé aux PME s’est accru en nombre et en valeur financière, en lien avec l’évolution du budget national, et ce, au-delà du quota minimum de 30 % de marchés réservés à cette catégorie », a expliqué Adama Coulibaly.
Le récemment promu aux Finances et Budget a annoncé que l’appui du Gouvernement au développement du Secteur Privé est conséquent et sera renforcé, avec la poursuite du dialogue au sein du Comité de Concertation Etat/Secteur Privé, car les chantiers pour une croissance inclusive, tirée par le Secteur Privé restent importants.
«En effet, au moment où le Gouvernement s’est engagé à garantir à nos populations, un avenir meilleur et plus durable, il est plus qu’essentiel de consolider, à travers ce cadre de dialogue permanent, la vision partagée et complémentaire entre l’Etat et le Secteur Privé, en fédérant nos énergies pour mettre fin à l’extrême pauvreté, lutter contre les inégalités et l’injustice et trouver des solutions pérennes aux effets du dérèglement climatique » a ajouté le ministre des Finances et du Budget.
Selon lui, le thème de la sixième édition de la Journée Nationale de Partenariat invite à une profonde réflexion sur la trajectoire nationale pour l’atteinte des ODD, à travers l’examen de la RSE qui est par essence la contribution des entreprises aux enjeux du Développement Durable.
«En effet, adaptées aux réalités locales et stimulées par l’action publique, les pratiques socialement responsables ont la capacité d’accélérer l’atteinte des ODD et d’impacter les indicateurs sociaux, environnementaux et économiques de l’agenda du Gouvernement, conformément à la vision de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire », s'est justifié, le représentant de Robert Beugré Mambé.
Le nouvel homme fort de Dimbokro a salué les efforts des entreprises engagées qui intègrent dans leurs politiques RSE des actions de durabilité en lien avec leur secteur d’activités, mais également des actions de mécénat.
« Pour notre pays, l’ampleur des défis est telle que les actions de mécénat sont tout aussi importantes, au regard de leur contribution aux besoins sociaux tels qu’un accès plus équitable à la santé, à l’éducation, à une alimentation saine et aux infrastructures de base. Cependant, il ne faut pas perdre de vue la nécessité d’encourager les pratiques RSE qui intègrent les populations vulnérables dans le business model. En effet, cette action aura plus d’impact sur les communautés et les générations à venir si elle favorise l’autonomisation des jeunes et des femmes. À long terme, l’emploi demeure le moyen le plus sûr de réduire la pauvreté et les inégalités. En outre, il nous appartiendra de créer les conditions pour une véritable appropriation des opportunités de la finance climatique pour le Secteur Privé, afin de nous inscrire dans la dynamique d’adaptation et d’atténuation, comme nous le recommandent la vulnérabilité de notre pays aux phénomènes climatiques et notre engagement à réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre de 30,41 % d’ici 2030, dans le cadre des Contributions Déterminées au niveau National », a-t-il mentionné.
A l'en croire ces dispositions devront pouvoir s’imbriquer dans une feuille de route plus holistique qui permette de lever les freins à la pratique de la RSE et de proposer des leviers pour un meilleur accompagnement des entreprises qui s’y sont engagées.
Compte tenu du caractère multidimensionnel de la RSE, pour M. Coulibaly, la mise en œuvre de cette feuille de route, devra impliquer l’Etat, le Secteur Privé, la Société Civile, les Partenaires Techniques et Financiers et des acteurs de la Recherche, en vue de favoriser la convergence et la synergie d’actions.
«Il apparaît clairement que le Secteur Privé a un grand rôle à jouer et pourra toujours compter sur le Gouvernement pour maintenir un dialogue franc et constructif à travers le Comité de Concertation Etat/Secteur Privé, afin d’instaurer un climat de confiance et de consolider l’élan de réformes d’amélioration de l’environnement des affaires », a conclu, le ministre des Finances et du Budget.
Vice-président du comité technique de concertation État secteur/privé, Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce a indiqué que cette sixième édition parviendra à construire un modèle RSE basé sur le local. Il a annoncé que l'édition de 2023 a enregistré une innovation, l'organisation de la bourse du projet. Selon lui, une cohorte de 20 projets a été retenue pour cette bourse du projet.
Au nom de la Commission de l'UEMOA, Paul Koffi Koffi a salué l'organisation de cette rencontre qui magnifie les relations entre l'État et le secteur privé. Selon lui, l'exemple de la Côte d'Ivoire fait boule de neige en Afrique, car le comité est un instrument pour assoir la légitimité du secteur privé.
La RSE étant un outil capital, doit être, comme l'a indiqué, le ministre Paul Koffi Koffi, une réalité. Il a enfin souhaité la mise en place d'un cadre juridique qui favorise la RSE.
Par ailleurs huit personnalités ont reçu, au cours de cette sixième édition, le prix spécial du partenariat État secteur privé.
Au nom de la CGECI, Jérôme Ehui a, lui, indiqué que la RSE est devenue un enjeu majeur pour permettre de répondre aux consommateurs devenus de plus en plus exigeants.
Pour le DG de Versus Bank, « La RSE est un puissant levier de performance des entreprises. Nous devons établir une feuille de claire au cours de cette édition de la Journée nationale du partenariat État/Secteur privé qui prend fin demain. ».
Wassimagnon
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