La salle de conférence du ministère des Affaires Étrangères, de l'Intégration Africaine et des Ivoiriens de l'Extérieur, a abrité, ce mardi 31 octobre dans l'après-midi, un colloque en vue de préparer le Sommet de l'Avenir de l'Organisation des Nations Unies ((ONU) prévu en septembre 2024 à son siège à New-York aux États-Unis. Cette cérémonie, organisée à l'occasion de la célébration du 78ᵉ anniversaire de l'entrée en vigueur de la charte de l'Onu célébré le 24 octobre de chaque année, a été mise à profit par les participants composés du gouvernement, du corps diplomatique, du système des Nations Unies, des universitaires, des étudiants etc, pour plancher sur le rapport du Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres intitulé " Notre Programme Commun".

Ce rapport, rédigé par le secrétariat général de l'ONU à la demande des États membres de l'institution dans le but d'apporter une réponse efficace aux défis multiples et complexes qui font peser de réelles menaces sur la planète, est un catalogue de propositions ambitieuses dans lequel Antonio Guterres appelle à agir dans un esprit de coopération renforcée et non d'antagonisme pour construire un monde Pacifique et prospère qui ne laisse personne de côté.

Représentant le gouvernement ivoirien lors de cette rencontre, le ministre des Affaires Étrangères de l'intégration Africaine et des Ivoiriens de l'Extérieur, Léon Adom Kacou, dans son allocution, a indiqué que " le Sommet de l'Avenir représente une occasion historique pour les Etats membres de s'approprier les recommandations pertinentes contenues dans " Notre Programme Commun", et de donner des orientations concrètes pour apporter des réponses innovantes et efficaces aux défis prégnants".

Pour lui, " la réaffirmation des buts et principes de la charte des Nations Unies ainsi que l'accélération de la mise en œuvre de nos engagements en matière de paix de sécurité et de développement durable, avec l'humain au cœur de notre action, devraient constituer l'objectif majeur de ce sommet".

Une proposition qu'il a justifié par le non-respect de la charte des Nations Unies comme constaté lors de nombreux conflits dans le monde.

"Le contexte géopolitique actuel ainsi que la prégnance des crises multiformes transnationales nous commandent de revisiter les buts, principes et objectifs qui ont présidé à la naissance de notre organisation commune. Il nous faut donc réaffirmer les valeurs cardinales de la charte et renouveler notre engagement envers celle-ci, afin de recréer la confiance et le processus à l'origine de l'espérance née de la création des Nations Unies", a-t-il déclaré.

Poursuivant, le ministre Léon Adom Kacou, au nom du gouvernement ivoirien, a proposé une réforme de la gouvernance mondiale, afin d'appuyer les efforts collectifs en matière de paix, de sécurité et de développement durable. Toute chose qui selon lui, "passe non seulement par la revitalisation de l'Onu, mais aussi de l'architecture financière internationale pour les rendre aptes à répondre efficacement aux mutations géopolitiques et économiques actuelles. La réforme souhaitée devra également donner la place qu'elle mérite à l'Afrique qui concentre l'essentiel des interventions onusiennes", a-t-il suggéré.

Toujours sur le rapport intitulé " Notre Programme Commun", le chef de la diplomatie ivoirienne s'est réjoui du fait qu'il épouse la vision du chef de l'État Alassane Ouattara en bien de points. " En matière de solidarité comme prônée par le Secrétaire Général des Nations Unies, nul besoin de souligner la convergence de vision avec celle d’une Côte d’Ivoire solidaire en marche voulue par le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République", a-t-il noté.

Pour sa part, monsieur Poinsot, le Coordinateur résident du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, a fait savoir que le Sommet de l’avenir qui aura lieu l’année prochaine sera une occasion unique de forger un nouveau consensus mondial sur ce à quoi notre avenir devrait ressembler et sur les moyens que nous pouvons déployer aujourd’hui pour le faire advenir.

Il a invité la Côte d’Ivoire, à travers son leadership régional et international, à apporter sa vision sur ces problématiques et une contribution de qualité aux réflexions en cours. " Le pays a démontré son rôle de premier plan à travers sa participation significative au Conseil de Sécurité, ses contributions aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, sa transition réussie d'un pays fragile vers une nation stable, sa récente réélection au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU pour la période 2024-2026. Sa contribution est attendue", a-t-il déclaré.

Wassimagnon