Togo : Procès du Général Kadangha pour complicité d'assassinat et complot contre la sécurité intérieure de l'Etat
Le Général Abalo Kadangha, le prévenu (ph)
Un ancien chef d’Etat-major général des Forces Armées Togolaises (FAT) est mis en examen dans une affaire qui a vu le jour plus de trois ans après les faits. Le tribunal militaire au Togo a ouvert ce lundi 23 octobre l’audience de jugement dans l’affaire du ministère public contre Songuine Yendoukoa et autres.
Au rang des personnes impliquées dans cette affaire, il est fait mention du nom de l’ancien chef d’État-major général des Forces Armées Togolaise, le Général de division Abalo Kadangha. Ce dernier et ses co-accusés comparaissent dans le dossier lié à l’assassinat en mai 2020 du Lieutenant-Colonel Madjoulba.
L’annonce de ce procès a été rendue publique par le truchement d’une note adressée au cabinet de Me Amégankpoe à qui le procureur militaire a fait une notification, La suite du procès permettra de lever le voile sur les circonstances de l’assassinat du Lieutenant-Colonel Bitala Madjoulba.
Ce procès concerne six personnes impliquées dans l’assassinat du Lieutenant-colonel Toussaint Bitala Madjoulba, le commandant du 1ᵉʳ Bataillon d’Intervention Rapide (BIR). Il a lieu dans la grande salle des audiences du tribunal de grande instance de Lomé fermé au public et aux médias.
Selon la télévision nationale (TVT), au terme de l’information judiciaire, les six personnes renvoyées devant la chambre criminelle de cette juridiction comparaissent, assistés de leurs avocats et en présence d’un public composé essentiellement des parents et amis.
La justice militaire est désormais opérationnelle au Togo dans le but de préserver la sécurité, les droits fondamentaux et l’Etat de droit. Sa mise en place a été effective le 20 octobre 2023 à Lomé.
Le Général Kadangha poursuivi
Le Général Kadangha est poursuivi pour « complicité d’assassinat, complicité d’entrave au bon fonctionnement de la justice et complot contre la sécurité intérieure de l’Etat ».
L’ancien chef d’Etat-major a été arrêté en janvier 2023. Il a dirigé l’Armée entre 2013 et 2020 avant de devenir en mars 2021 le patron de la Commission Nationale de la Lutte contre la Prolifération, circulation et le trafic illicite des Armées Légères et de petits calibres (CNLPAL).
Réaction
En première réaction à cette affaire judiciaire, le Collectif des Associations Contre l’impunité au Togo (CACIT) a, dans un communiqué rendu public ce lundi, déclaré que l’ouverture de ce procès vient conforter l’effectivité des juridictions militaires dont des organisations de défense des droits de l’Homme, y compris le CACIT, ont recommandé à plusieurs reprises la mise en œuvre dans leurs rapports et communiqués relatifs à la situation des droits de l’Homme au Togo.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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