Le ministre Gouverneur Dacoury-Tabley (Ph KOACI) 

Les résultats de l’étude de stratégie sur les leviers de consolidation de la cohésion sociale dans la région du Gôh sont connus depuis vendredi dernier.

Le Ministre, Gouverneur du District Autonome du Gôh-Djiboua Louis André Dacoury-Tabley a reçu du centre ivoirien de recherche économique et social (CIRES), les résultats de l'étude stratégique sur les leviers de consolidation de la cohésion sociale lors d'un atelier de restitution qui s'est tenu à Gagnoa. 

Selon le directeur du CIRES Ibrahim Diarra, l'objectif principal assigné à cette étude par le Ministre, Gouverneur a été de restaurer et de renforcer la cohésion sociale dans le District Autonome du Gôh-Djiboua.

« Il s'agit de façon spécifique de faire le diagnostic du climat social. C'est à dire chercher à connaître la source des conflits, le type des conflits, identifier les facteurs qui contribuent à la cohésion sociale dans le Gôh-Djiboua et identifier des stratégies susceptibles de favoriser durablement la cohésion sociale dans ce District Autonome », a indiqué le directeur du CIRES Ibrahim Diarra avant de préciser que pour atteindre cet objectif, une méthodologie mise en place a permis de collecter 2 types données à travers la documentation qui est relative aux conflits à la fragilisation du tissu social en Côte d'Ivoire mais de façon particulière dans le Gôh-Djiboua et à travers des rencontres be to be de façon individuelle et en groupe dans les 5 départements du Gôh et du Lôh-Djiboua qui constituent le District Autonome du Gôh-Djiboua.

C'est donc la conclusion de tout ce travail scientifique qui a été présenté au cours cet atelier par Docteur Cécile Koffi épouse Koné.  

« Les causes de l'effritement de la cohésion sociale dans les deux régions du Gôh et du Lôh-Djiboua sont les conflits fonciers parce que ce District Autonome étant une zone agricole et à forte migration, l'accès à la terre, l'exploitation de la terre, sont des véritables facteurs qui effritent les rapports sociaux dans ces deux régions. La période électorale, précisément les élections présidentielles, sont aussi des sources de conflits. La contestation de l'autorité et la légitimité des chefferies locales par les jeunes, fait naître des crises. Les conflits entre agriculteurs et éleveurs et les conflits de dénomination de village sont sources de crises qui sont présentes particulièrement dans le Lôh-Djiboua », a mentionné docteur Cécile Koffi avant de dévoiler les déterminants de la cohésion sociale dans le District Autonome du Gôh-Djiboua selon cette étude. 

« Nous avons catégorisé en 2 facteurs ce qui favorise la cohésion sociale et ce qui limite cette cohésion sociale dans les deux régions. Les facteurs qui favorisent la cohésion sociale sont de sensibiliser et d'encourager les populations au vivre ensemble. Il faut également élaborer des certificats fonciers qui pourraient véritablement conduire à la cohésion sociale. Il faut sensibiliser au respect des anciens et des valeurs culturelles. Il faut sensibiliser à l’intégration linguistique et à encourager la construction d'infrastructures sociales et sanitaires. Il faut encourager aux jeux des alliances et la représentation des femmes au sein de la chefferie. Pour finir, il faut surtout sensibiliser à la participation des communautés allogènes et allochtones à la vie sociale et aux mariages intercommunautaires. Les facteurs qui entravent cette cohésion qu'il va falloir absolument combattre sont l'absence d'organisation, d'activité d'élevage des bœufs en milieu agricole, la non-formalisation des certificats fonciers et l'instrumentation des jeunes par les politiciens et les cadres », a-t-elle indiqué.

 Les travaux de cette étude ont été très bien appréciés par le Ministre, Gouverneur du District Autonome du Gôh-Djiboua Louis André Dacoury-Tabley qui a promis de les exploiter petit à petit. C'est pourquoi qu'il a proposé à tout un chacun de dire ce qui manque à cette étude afin de la compléter. 

« Je vous informe que Gagnoa est désormais une zone rouge. Les entrepreneurs ont peur de nous. Ceux qui étaient là sont pratiquement tous partis. Cette étude va nous permettre de réfléchir. Pour aujourd'hui, dites-nous ce qui manque pour que le bureau d'étude complète son travail pour qu'après, ça puisse être un travail exécuté ensemble entre fils et filles de Gagnoa, entre administrations, entre services et entre les différentes populations. C'est partant de là que nous pourrions consolider notre développement qui sera plus que durable », a-t-il fait savoir.

Donatien Kautcha, Abidjan