Côte d'Ivoire : Crise dans le secteur Pétrolier, la FAPOO saisi le Directeur des Hydrocarbures, vers la levée de la suspension de l'avis de grève dans les prochains jours ?
Dans un courrier adressé au Directeur Général des Hydrocarbures, la Fédération de l’Amont Pétrolier Offshore et Onshore (FAPOO) menace de lever la suspension de son avis de grève dans les prochains jours.
Selon le document consulté par KOACI, la FAPOO veut requérir sa réaction au sujet des négociations entre elle et les différentes entreprises que sont NOPCI et PETROFAC (ex BWO).
« En effet, les négociations conduites par les services du Ministère de L'Emploi (D.I.T) et assistées par vos services (D.G.H.) et par C.N.R. ont débouché sur certains accords. Ceux-ci ont fait l'objet d'une part de différents procès-verbaux dans lesquels sont consignés les différents avis de la Direction de l'Inspection du Travail (D.I.T.) et d'autre part de la suspension de l'avis de grève à l'effet de voir les négociations se poursuivre dans un climat apaisé. Après que les employeurs aient demandé et obtenu un délai pour évaluer l'impact financier ; à savoir du 20 Avril au 10 Mai 2023 pour NOPCI et du 31 Mai 2023 au 30 juin 2023 pour PETROFAC, aucune proposition de sortie de crise n'est connue à ce jour. Pire, PETROFAC n'a appliqué aucun des points clairement tranché par la D.I.T et tend à refuser toute négociation », explique la Fédération.
Selon le courrier, le cas des travailleurs du champ Espoir les entreprises se succèdent (Prosafe production, Prosafe services Ltd, BW Offshore et maintenant PETROFAC) et confisquent depuis plusieurs années les droits légaux des travailleurs. A titre d'exemple nous avons le traitement particulier de l'allocation des congés annuels contraire à toutes les autres entreprises de notre secteur d'activité et contraire à nos textes.
« Le traitement des congés annuels s'apparente à une sanction faite aux travailleurs en mer, sanction qui prospère depuis de longues années malgré les nombreuses dénonciations effectuées par ces derniers. Bien qu'il se soit engagé à se conformer aux textes c'est avec un mépris souverain que l'employeur nous impose un traitement illégal du paiement des allocations des congés. Ce traitement illégal n'est appliqué qu'aux seuls travailleurs sur le FPSO ESPOIR. De plus les jours de congés additionnels ne sont toujours pas accordés aux travailleurs qui prennent leurs congés », poursuit la note.
A en croire la FAPOO, « l'employeur persiste de façon ostentatoire à retrancher leurs jours additionnels de congés alors que cette question aurait fait l'objet d'accord en présence de toutes les parties. »
Selon nos sources la direction des ressources humaines de l'ancienne entreprise BWO qui combattait l’organisation syndicale est la même que celle de PETROFAC.
« Elle n'a pas changé. Ladite direction n'a pas donné toutes les informations nécessaires aux nouveaux dirigeants de sorte à permettre le dialogue social entre PETROFAC et l'organisation syndicale. L'on se demanderait que cache les agents de la direction d'Abidjan à la nouvelle compagnie PETROFAC concernant l'avis du ministère de l'emploi ? A la vérité elle se culpabilise de ses nombreuses irrégularités faites délibérément avec l'ancienne compagnie BWO qui l'emporterait de faite. C'est donc désespérément qu'elle tente de garder de par dévers elle les procès-verbaux dont elle est-elle même signataire. L’avis du ministère de l'emploi à la compagnie PETROFAC ex BWO est clairement donné à la faveur de certains points légaux déjà traités sur la supervision dudit ministère de l'emploi. Une des entreprises concernées à savoir NOPCI s'est exécutée sur certaines décisions du ministère de l'emploi. Par contre PETROFAC refuse avec insistance de s'exécuter et ce, sous le regard vigilant du régulateur qui est la direction générale des hydrocarbures.
« La situation des travailleurs de la direction générale est plus favorable et se rapproche de nos textes. Autrement dit, en matière de paiement des allocations des congés, la direction générale fait du deux poids deux mesures. Nos différentes primes de gaz, de mer, de risque sont en inadéquation avec les taux que la direction elle-même nous a attribués. Ce sont donc tous les mois que les travailleurs perdent une bonne partie de leur salaire et ce, depuis près de deux (2) décennies », explique-t-elle avant de menacer.
« Monsieur le Directeur, les mêmes causes produisant les mêmes effets c'est avec consternation et un profond regret que nous vous annoncerons la levée de la suspension de l'avis de grève dans les prochains jours si nos points de revendications demeurent ignorés. »
Selon nos sources, BWO a vu ses comptes domiciliés à Abidjan gelés dû à un de ses nombreux contentieux liés à ses actes illégaux. Alors qu'ils ont toujours disposés d'un conseil légal pour les mettre en phase avec les lois ivoiriennes.
En 2020 un des hauts dirigeants de la compagnie BWO aurait été déclaré persona non grata du fait d'avoir tenir tête aux autorités de la direction des hydrocarbures en refusant d'appliquer un certain nombre de points légaux qui avait été prononcé à la faveur des travailleurs.
Sommes-nous en train d'assister à un bis-repetita avec la nouvelle compagnie PETROFAC du fait des manœuvres des mêmes agents de la direction générale de PETROFAC Abidjan ?
Affaire à suivre...
Donatien Kautcha, Abidjan
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