Cameroun : 72 heures après la catastrophe de Mbankolo, déguerpissement forcé pour tous les riverains
Soixante-douze heures après le drame de Mbankolo qui a officiellement fait 30 morts et des dizaines de blessés, les familles des victimes et des rescapés, sont dans l’incertitude.
Le gouvernement camerounais a en effet donné 24 heures aux rescapés du quartier Mbankolo pour quitter les lieux du sinistre. Ce déguerpissement forcé fait grincer les dents. Beaucoup ne savent pas où aller.
Sur place, les effets personnels occupent la route qui mène au lieu du drame. Hommes, femmes et enfants qui n’ont pas fermé l’œil de la nuit, s’activent pour ramasser leurs affaires.
« Je suis dans une situation difficile. Le gouvernement nous met la pression et demande qu’on quitte les lieux. Ils disent que c’est un endroit dangereux. Ils veulent éviter une autre catastrophe », lance une riveraine en train de ranger ses affaires.
Le même climat de tristesse, de désespoir et de désolation a envahi beaucoup d’autres riverains.
« Depuis lundi soir, je vide le contenu de ma maison. Mes affaires sont exposées sous la pluie qui ne cesse de tomber comme vous pouvez le constater », lance un autre riverain les yeux larmoyants.
Dans le même temps, la polémique enfle au sujet du don du présidentiel qui n’aurait pas été reparti de manière équitable.
Le couple présidentiel a envoyé un don aux familles éplorées.
Selon plusieurs sources, toutes les familles n’ont pas été prises en compte lors du partage. Une version démentie par Daouda Ousmanou, sous-préfet du 2ᵉ arrondissement de Yaoundé.
Selon le sous-préfet, la polémique n’a pas lieu d’être.
« A date, nous avons recensé 57 familles qui ont été touchées par le drame, nous avons 17 personnes qui sont actuellement hospitalisées toutes ces personnes sont comptabilisées, leurs familles également sont comptabilisées, donc il n’y a pas de polémique à faire tout le monde en bénéficiera », a-t-il déclaré à Koaci.
Sur la question du relogement des sinistrés, le sous-préfet de Yaoundé 2, indique que la maison du parti du Rdpc a été réquisitionnée.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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