Nady Bamba devant les parents des détenus (Ph KOACI)

Comme chaque année, Nady Bamba, femme de Laurent Gbagbo convie les épouses des prisonniers des crises politiques à une cérémonie pour remettre à leurs enfants des fournitures scolaires.

Pour la rentrée scolaire 2023-2024, celle qui partage désormais la vie de l’ancien président Laurent Gbagbo, après son divorce avec Simone Gbagbo a remis des kits scolaires à des enfants des prisonniers militaires pour, dit-elle, démontrer son sentiment de devoir moral vis-à-vis des enfants de soldats de la république, qui n’ont fait que leur travail.

Selon Nady Bamba, ces militaires, gendarmes, policiers ont été loyaux à la République et non à un individu.

« Le général Dogbo Blé et ses compagnons ne sont pas des miliciens, ce sont des soldats qui ont servi la République et qui ont sauvé la Côte d'Ivoire. Nous avons aussi des civils qui sont détenus pour la simple raison qu’ils ont osé rêver d’une Côte d’Ivoire plus libre et plus juste », dira-t-elle avant de remettre les kits scolaires aux enfants.

« Toute cette injustice que vous subissez aujourd’hui, en allant à l’école et en travaillant avec acharnement, vous la transformerez en un bien pour que nous ayons un monde meilleur. Je sais que je vous en demande un peu trop, je sais que les épouses sont lasses d’attendre les maris. Les gardiens de prison nous regardent avec mépris, aller rendre visite à un mari dans une prison est douloureux, nous sommes contraintes d’être fortes pour nos époux parce qu’ils ont besoin de notre réconfort », a ajouté l’ancienne journaliste devant les épouses de ces militaires.

Pour Nady Bamba, l’ancien président, Laurent Gbagbo ne se lassera jamais de parler de la situation des militaires encore en prison.

« Comme une goutte d’eau, à force de tomber sans interruption, fait briser le plus gros rocher, c’est ainsi que ceux qui détiennent nos parents, nos amis, finiront par les libérer parce que le président Laurent Gbagbo continuera de demander et d’exiger leur libération. Ne désespérez pas, restez confiants, il fera jour bien plus tôt que vous ne le pensiez et j’espère ne pas vous revoir ici l’année prochaine. Ne pas vous revoir reviendrait à dire que tous les prisonniers ont été libérés », a-t-elle conclu.

Jean Chrésus, Abidjan