Le VPR Koné mardi soir à Abidjan

La communauté musulmane de Côte d'Ivoire a commémoré dans la nuit de mardi à mercredi, le Mawlid, anniversaire de naissance du prophète Mahomet, messager de l'Islam autour du thème : « Les enseignements du messager de l'Islam pour l'équilibre et le bien-être de la famille » qui a été décortiqué par Aboubacar Samassi, imam de la mosquée de la Riviera 3.

La cérémonie officielle de cette célébration a eu lieu à la Mosquée de la Riviera-Golf en présence de Meyliet Koné Tiémoko, Vice-président de la République qui a représenté le chef de l'Etat Alassane Ouattara et de plusieurs membres du Gouvernement.

Dans son exposé, le conférencier a exhorté les populations à mettre en évidence, le su et le vécu du messager d'Allah pour aider à parfaire leur quotidien familial. Aboubacar Samassi est parti des constatations et a proposé des solutions qui s'inspirent des sagesses du Messager d'Allah.

L'enfant est le fruit de l'union conjugale d'un homme et d'une femme. L'enfant naît de parents, grandit dans une famille et vit en société. En Islam, la famille est une institution divine avant d'être sociale qui fut établie par Dieu lui-même depuis la création et le mariage entre un homme et une femme.

«La famille est le cadre primaire de socialisation de l'enfant. C'est par la famille que l'enfant apprend les codes de la vie individuelle et collective. C'est en famille que l'enfant apprend à être un bon homme et une femme dans la société et pour la société. Mais aujourd'hui, le temps de la famille nous inquiète ou reste inquiétante. De la famille monoparentale conduite par un père ou une mère, la famille séparée de corps ou en instance de divorce, la problématique mondiale et nationale de la famille est en train d’être revisitée. Nous sommes tous conscients du désarroi qu'occasionne ces cas de dislocation de la cellule familiale. Crise affective des enfants, enfants en situation de parents, délinquance juvénile, drogue, prostitution, grosses non désirées, enfants dans la rue. Conséquence des dysfonctionnements qui sont à corriger, par des moyens sages et idoines, à ces cas de présentation actuelle de la famille », a expliqué, le conférencier.

« L'on a écho des familles homoparentales. Dans les familles homoparentales, un homme est papa et un autre homme est maman ou encore une femme est papa et une autre femme est maman. S'il était vrai que cette orientation était normale, pourquoi, Papa devient maman et pourquoi maman doit être forcément appelée papa. Cette désintégration de la famille reste une menace pour l'humanité. Avant d'être une question de droit de l'homme ou de liberté, la structuration et la composition de la famille est d’abord une question existentielle. Une question de devenir notre identité », a-t-il ajouté.

La notion d'orientation sexuelle ces derniers temps a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Selon l'imam, en plus des termes de Gay de Lesbienne, les notions de transgenres et de cuir sont d'actualité. « L'orientation sexuelle serait-elle un acquis naturel, un choix suscité ou une option de vie volontaire. La mise en garde du messager reste d'actualité », a souligné M. Samassi, traitant au passage de peuples outranciers ceux qui assouvissent leur désire charnel avec des hommes au lieu des femmes.

Il estime que polygamie mise en œuvre selon les normes de l'Islam participe à un équilibre social et met en lumière la dignité de ces femmes dans l'ombre qui sont contraintes au silence du fait de leur état de maitresse ou de deuxième bureau.

Les notions de droit et des libertés sont dans une certaine mesure indéniables à l'être humain. Selon l'imam, à la réalité, il n'y a de droit véritable que droit qui garantit la dignité humaine.

« Laisser un individu satisfaire ses pulsions, ses désirs, ses envies comme il l'entend, comme il le veut, ouvre la porte à l'intolérance instinctive en entraînant la débauche et la perversité des bonnes mœurs et habitudes. Nos pulsions, nos instincts doivent être socialisés. C'est au nom de cette socialisation, qu'il importe de faire savoir que toutes nos envies ou fantasmes ne sont pas socialement praticables. L'homme, contrairement à l'animal, doit s’éduquer, à construire, développer sa capacité à maîtriser et à canaliser ses instincts sexuels. Il doit forger en lui, une certaine discipline sexuelle afin de préserver l'équilibre et le bien-être de la société », a-t-il mentionné.

L'homosexualité devient de plus en plus réelle dans nos sociétés, de même que d’autres formes de sexualités qui sont en train de s'imposer dans certaines relations conjugales. Le conférencier a cité, entre autres, la Sodomie qui se pratique entre des conjoints et demeure source de divorce.

«De nos jours, la démultiplication des associations de promotion, la présence des homosexuels dans presque toutes les grandes villes, notre pays comme terre d'asile des homosexuels, la protection et la promotion des homosexuels est envisagée par le CNDH nous interpelle. La mise en vente de documents pédagogiques à contenu homosexuel avec pour cible les enfants inquiète. Restons des avertisseurs et des annonciateurs pour nos familles. Communiquons avec nos enfants, veillons sur les relations et les fréquentations de nos enfants. Restons en contact permanent avec nos enfants, soyons des modèles identificatoires pour nos enfants, règlementons-nous l'usage de l’Internet et des réseaux sociaux. Les parents que nous sommes devrions enseigner aux enfants, les vrais modèles à imiter à l'opposée des contre-valeurs qu'on leur présente quotidiennement et sanctionner les enfants en cas de nécessité de manière sage. Comme la fornication et l'adultère, homosexualité est un péché, mais le marketing social, au sein de nos populations, le plaidoyer excessif sur les Etats et le lobbying contraignant des partenaires autour de l'homosexualité, en font la menace du devenir affectif, charnel et procréatif de nos enfants », a souligné, le guide religieux.

Il a relevé que la communauté musulmane n'est pas épargnée de ces maux et les enfants sont exposés.

« La fornication est interdite, l'inceste, la pédophile et bien d'autres pratiques anormales, l'homosexualité reste quant à elles encore plus dévastatrices. Ce n’est pas l'accroissement du nombre des homosexuels qui va légitimer sa pratique en islam. L'homosexualité déteint du dérèglement de l'instinct sexuel, l'Islam l'interdit formellement », a indiqué, M. Samassi.

Le guide religieux propose une assistance psychothérapeutique des victimes de ces cas sociaux, la création d'un observatoire de la famille afin de déceler, de prévenir ou traiter ces manquements qui affectent l'équilibre et le bien-être de la famille. Cet observatoire faciliterait par exemple, et par la grâce de Dieu, la mise en place de cabinet pluridisciplinaire de psychologues, de sociologues, de théologiens et d'autres spécialistes pour une meilleure prise en charge des personnes affectées par ces écarts sociaux, la consolidation du cadre juridique autour de la famille.

«L'Etat de Côte d'Ivoire, par le canal de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle, se doit de renforcer la veille médiatique à l'effet de déceler et de sanctionner, les programmes audiovisuels qui diffusent des émissions qui font une promotion insidieuse ou expresse de l'homosexualité et des vices assimilés. De même, notre État devra assurer la pleine application de la loi, numéro 2109-570 du 20 juin 2019 relative au mariage. Qui, en son article 1 stipule que le mariage est une union d'un homme et une femme célébrée devant l’officier de l'état civil », a ajouté, le conférencier.

L'imam encourage enfin l'Etat à aller vers la reconnaissance des mariages célébrés devant les officiers du culte et des officiers de l'état civil, car ce sont plus de 2500 mariages qui ont été célébrés en 2022, à la Mosquée.

« Cette réforme serait une source additionnelle de consolidation et d’équilibre et du bien être de nos familles et de notre nation. La famille, son équilibre, son bien-être se construisent et se consolident à partir de nos choix d'éducation. Elles restent profondément influencées par nos choix politiques, c'est pourquoi il revient à chacun et à tous de jouer valablement sa partition, penser au sens de guérir la famille et de penser la famille au sens de réfléchir pour sauver notre famille et notre nation », a-t-il conclu.

Wassimagnon