Côte d'Ivoire : Face à l'impossibilité de faire baisser le prix du riz, Diarrassouba s'en prend à la production locale
Diarrassouba jeudi à Abidjan
La Côte d'Ivoire a encore fait récemment, l'amer expérience de la volatilité des prix des denrées importées, avec l'exemple du riz qui est en ce moment complètement hors de prix (pour les bourses faibles bien sûr).
Cette situation est principalement la conséquence de l'attitude des importateurs, pourtant sous agrément de l'Etat, qui bloquent les stocks de riz importé pour faire monter les prix et accroitre leur marge et aussi, mais dans une moindre mesure pour le cas actuel, le fait du laxisme de l'Etat ivoirien qui, depuis son existence, mène une politique totalement confuse dans le domaine de la culture de produits vivriers destinés à la grande consommation.
Le pays, jusqu'à ce jour, continue d'être déficitaire d'une denrée alimentaire aussi indispensable que le riz, alors qu'il dispose de tous les atouts naturels pour en être autosuffisant.
Cette réalité déplorable est la manifestation des échecs répétés des différents gouvernements qui se sont succédé à la tête d'un pays qui a pourtant choisi de fonder son succès sur l'agriculture. Véritablement sonné par l'augmentation sans précédente des prix du riz importé, comme constatée par tous les Ivoiriens ces derniers jours, le gouvernement actuel s'est enfin résolu à reconnaître sa part de responsabilité devant cette situation alimentaire chaotique qui frappe aux portes des populations.
Ce jeudi 21 septembre 2023, présidant la cérémonie de lancement de l'édition 2023 des Journées Nationales de la Transformation (JNT), initiées par le Centre de Démonstration et de Promotion de Technologies (CDT), le ministre du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a avoué cet échec.
Pour lui, " Importer 1,5 million de tonnes de riz par an (1 570 000 tonnes en 2022) alors que notre pays dispose de zones irrigables pour la culture du riz local, ou que l’attiéké, l’igname ou le fonio soient moins valorisés par nous-même en Côte d’Ivoire et privilégier des produits importés, nous interpelle tous".
Il a déclaré par conséquent que " Face à cette situation, il apparaît urgent pour notre pays de prendre les dispositions idoines pour appuyer toutes les dynamiques qui permettent de faire des systèmes alimentaires locaux, des moteurs de la croissance et du développement économique et social".
Plus concrètement, "il s’agit pour nous d’encourager le développement de la conservation et de la transformation locale de nos produits agricoles, et surtout d’apporter notre soutien aux producteurs et aux petits transformateurs, c’est-à-dire ceux qui ont fait le choix de valoriser le potentiel local, de transformer ce qui est produit localement et de s’engager dans la promotion du « consommer local", a-t-il indiqué.
Pour Souleymane Diarrassouba, le thème choisi pour cette édition 2023 des Journées Nationales de la Transformation, à savoir « le défi de la promotion et de la consommation des produits locaux », paraît d’une grande pertinence car il traduit parfaitement la volonté du Gouvernement de promouvoir le « Made in Côte d’Ivoire », pour une offre locale de biens et services diversifiés et compétitifs.
"Ce thème sonne particulièrement comme une interpellation de tous les acteurs économiques, sur la nécessité et l’urgence d’engager des actions robustes pour produire abondamment et accélérer la transformation de nos produits pour parvenir à un taux de 50% de transformation de nos productions locales, grâce notamment à la promotion de la petite industrie qui permet de renforcer les chaînes de valeur locales, de prévenir et de réduire les pertes post-récoltes, d’améliorer et de répartir équitablement les revenus et de créer des emplois décents", a-t-il reconnu.
Il souhaite donc vivement que l’édition 2023 des JNT donne l’occasion aux principaux acteurs de l’industrialisation de réfléchir, avec le soutien et l’appui des partenaires techniques et financiers au développement, aux conditions optimales pour faire de ces acteurs de la petite transformation industrielle et de l’artisanat, de véritables opérateurs de l’industrialisation de la Côte d’Ivoire qui est au cœur de la transformation structurelle de l’économie ivoirienne.
" Pour développer l’agro-industrie, le Gouvernement a adopté une stratégie qui met l’accent sur six (6) filières prioritaires pour lesquelles des mesures sectorielles spécifiques ont été adoptées. Il s’agit des filières suivantes : l’anacarde, le cacao, le coton-textile, le palmier à huile, l’hévéa et les fruits et légumes. Par ailleurs, le Gouvernement met en œuvre depuis l’année dernière des mesures incitatives spécifiques au développement de la production et de la transformation de nos produits vivriers, notamment les céréales, les racines et tubercules en vue d’assurer la sécurité alimentaire nationale. C’est pourquoi, j’exhorte les opérateurs économiques à tirer profit de ces mesures mises en place en vue du développement de leurs activités au bénéfice de l’économie nationale", a-t-il relevé.
Il a fait savoir que, outre ces filières traditionnelles, d’autres filières non traditionnelles, notamment la noix de cola et le karité jouent un rôle majeur dans la création d’emplois décents, dans la réduction de la pauvreté et la croissance économique malgré son caractère quasi-informel. Souleymane Diarrassouba a également saisi l’opportunité de cette tribune pour lancer un appel aux entreprises et à tous les acteurs du secteur privé, et singulièrement aux femmes et aux jeunes en leur demandant de saisir toutes les opportunités qu’offre la Côte d’Ivoire en matière de transformation de nos produits et d’artisanat.
Il est bon de signaler que les Journées Nationales de la Transformation, est une initiative du Centre de Démonstration et de Promotion de Technologie (CDT), en vue de vulgariser des technologies de transformation et de valorisation des produits agricoles. Cette année encore, comme la précédente, pour sa 8ᵉ édition, le CDT entend impliquer le Réseau National des agro transformatrices de Côte d’Ivoire (RET-PACI) et la Plateforme des Equipementiers pour la Transformation des Produits Agricoles en Côte d’Ivoire (PETRA-PACI), acteurs clés de la transformation des produits agricoles en les mettant au cœur de l’organisation de ces Journées. Cette vision du CDT cadre parfaitement avec son rôle d’accompagnateur et de facilitateur dans les initiatives de transformation locale et de valorisation des produits agricoles.
La cérémonie de lancement de la 8ᵉ édition des JNT a été marquée par la remise du « Prix Souleymane Diarrassouba de la meilleure Transformatrice et du meilleur équipementier local ».
Riz local ou pas, dans l'immédiat, reste à savoir si le Ministre réussira à faire bouger les lignes de ses importateurs qui ont récemment été livrés par l'Inde et qui continuent de faire de la surenchère en bloquant leurs stocks. Pour l'heure, et depuis lors, celui qui sort affaibli par sa défaite aux locales à Yamoussoukro, parait bien impuissant et plus si on ajoute l'arrêt incompréhensible et qui pèse lourd dans la lutte contre la cherté de la vie, des contrôles métrologiques depuis 2021 (affaire Côte d'Ivoire Métrologie, ndlr).
Wassimagnon
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C'est devant le mur qu'on voit le maçon, ce ministre n'a plus rien à faire dans un Gouvernement ivorien, il est nul. Qui dit qu'il ne mange pas dans cette affaire d'inflation de Riz ? On lui doit aussi apparemment l'arret de la métrologie. Ca commence à faire beaucoup. Un type qui a blagué ADO en faisant croire qu'il pouvait gagner à Yakro.
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