Côte d'Ivoire : A la Tribune de l'ONU, au sortir des locales 2023, Tiémoko Koné estime que le Pays « consolide ses avancées démocratiques »
Tiémoko Koné jeudi à New York
A la tribune de l'ONU hier à New York, le Vice-président de la Répiblique de Côte d'Ivoire a estimé qu'au sortir des locales 2023, le Pays a « consolidé « ses avancées démocratiques ».
« Sous l’égide du Président de la République, la Côte d’Ivoire consolide ses avancées démocratiques. En témoigne notamment, le bon déroulement des récentes élections municipales, régionales et sénatoriales, que nous venons d’organiser respectivement les 2 et 16 septembre 2023.», a expliqué Tiémoko Koné qui a précisé que «ces élections ont vu la participation de toutes les grandes formations politiques du pays et se sont déroulées dans la transparence et dans un climat apaisé, démontrant ainsi la maturité politique du peuple ivoirien.».
Pour le numéro deux constitutionnel, ce climat est propice à la pousuite du développement engagé du Pays.
Selon Tiémoko Koné, « La stabilité, la paix et la démocratie qui règnent en Côte d’Ivoire permettent au Président de la République, SEM. Alassane Ouattara, de poursuivre son œuvre de transformation et de modernisation de son pays.».
L'ancien Gouverneur de la Bceao explique que « La solidité de l’économie ivoirienne a permis de baisser considérablement le taux de pauvreté, qui se situe aujourd’hui autour de 36%, contre 56% en 2011. Ce taux devrait se réduire davantage, et descendre à 20% en 2030. Dans le même temps, et depuis 2015, un ambitieux programme de Filets sociaux productifs permet d’assister les ménages les plus démunis.».
L'homme de confiance du Président Ouattara qui prenait place pour la première fois à la tribune de l'Onu a, entre autres, également demandé plus d'efforts internationaux pour soutenir la Côte d'Ivoire face à l'afflux de réfugiés venus des pays voisins récemment destabilisés par des coups d'Etat et des attaques de bandes de traficants parfois appelés "terroristes".
Ci-dessous, l'intégralité du discours prononcé par le Vice-président à la tribune de l'Onu le 21 septembre 2023
Excellence Monsieur Dennis Francis, Président de la 78ème session de
l’Assemblée Générale des Nations Unies ;
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de
Gouvernement ;
Excellence Monsieur Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations
Unies ;
Excellences, Mesdames et Messieurs ;
Honorables délégués ;
Monsieur le Président,
Représentant à cette tribune le Président de la République de Côte d’Ivoire,
S.E.M. Alassane OUATTARA, je voudrais vous adresser ses chaleureuses et
cordiales salutations auxquelles je m’associe.
Je voudrais également, au nom du Président Alassane OUATTARA, exprimer nos
chaleureuses félicitations à vous, Monsieur le Président de la 78ème session de
l'Assemblée générale des Nations Unies, non seulement pour votre élection mais
également pour la conduite efficace de nos travaux.
Au Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur Antonio Guterres, je voudrais
renouveler la reconnaissance de la Côte d’Ivoire et le plein soutien du
Gouvernement ivoirien à ses différentes initiatives visant à faire de l’ONU, plus
que jamais, « un centre où s’harmonisent les efforts des nations ».
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Notre session se tient dans un contexte de grande incertitude pour notre planète
et pour nos Etats, confrontés à de crises de grande ampleur. Cette situation
entrave significativement la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies
sur le développement durable et limite notre capacité à relever collectivement ces
défis.
A l’heure du bilan, nous devons nous rendre à l’évidence, que les ressources
attendues pour le financement de cet important agenda manquent à l’appel,
notamment pour les pays en développement. Face à ce constat, il nous faut agir
vite et faire preuve de solidarité, afin que le financement des Objectifs du
Développement Durable (ODD) soit pérenne et prévisible. La noble ambition de
l’agenda 2030 ne peut continuer d’être tributaire des dépenses de sécurité qui
augmentent, d’année en année, à travers le monde.
C’est pourquoi, ma délégation salue la pertinence du thème de cette 78ème session
de l’Assemblée générale, qui nous invite à davantage d’engagements et d’efforts,
pour atteindre les Objectifs de Développement Durable. Nous devons, pour cela,
réduire sans délais, le coût des conflits qui minent le développement de nos pays,
en privilégiant la prévention des conflits et les mécanismes de leur règlement
pacifique.
Dans le même temps, nos gouvernements doivent renforcer la résilience de nos
économies, afin qu’elles contribuent au financement des ODD. C’est dans cette
perspective que la Côte d’Ivoire accueille, avec un intérêt tout particulier, la
proposition du Secrétaire Général d’un Nouvel Agenda pour la Paix, destiné à
repenser nos priorités en matière de préservation et de consolidation de notre
sécurité collective.
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Il est temps que la communauté internationale se mobilise et agisse, afin que les
parties au conflit en Ukraine et l’ensemble de leurs partenaires extérieurs,
s’engagent dans la voie d’un règlement politique de cette guerre. Au-delà du
risque d’escalade de la violence et des atteintes aux droits de l’homme, ce conflit
entretient l’inflation mondiale, engendre des pénuries de denrées alimentaires
essentielles et menace de plonger des millions de personnes dans la famine.
Au regard de sa portée, de ses conséquences, et des flux financiers qu’elle
mobilise, la guerre en Ukraine porte un coup certain au financement de l’Agenda
des ODD.
Mon pays appelle également la communauté internationale à s’engager aux côtés
de l’Afrique, dans la lutte contre les groupes armés terroristes, qui déstabilisent
des pans entiers du continent, du Sahel à la Corne de l’Afrique. La lutte contre le
terrorisme coûte cher aux pays Africains et particulièrement à la Côte d’Ivoire, qui
accueille, en plus, sur son sol, des milliers de réfugiés issus des pays voisins en
crise. Ces importantes ressources financières manqueront, à coup sûr, au
financement des dépenses prioritaires et des ODD. Partout où ils sévissent, les
groupes terroristes armés réduisent à néant des décennies de progrès, dans les
secteurs essentiels de l’éducation, de la santé, de la culture et du travail. Mieux,
ils dénient aux femmes et aux minorités leurs droits fondamentaux, et rejettent
toute idée de liberté et de démocratie.
C’est dans cette perspective que mon pays invite les Nations Unies et la
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à examiner
les modalités de financement du plan d’actions prioritaires antiterroristes, adopté
par la CEDEAO en 2019, et qui tarde à être mis en œuvre.
Pour sa part, la Côte d’Ivoire veille au fonctionnement effectif de l’Académie
Internationale de Lutte contre le Terrorisme de Jacqueville, créée en collaboration
et avec l’appui de partenaires bilatéraux et multilatéraux, et qui jouit déjà d’une
excellente réputation.
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le dérèglement climatique demeure entier, et impacte très fortement nos
économies, et notre capacité à répondre au défi du financement du
développement. Les pays en développement, comme la Côte d’Ivoire, qui y
contribuent de façon marginale, sont touchés de manière disproportionnée, et en
paient le plus lourd tribut.
Tenant compte de sa vocation agricole, mon pays ambitionne de renforcer la lutte
contre les effets du changement climatique, afin d’améliorer la résilience des
populations ; il s’agit, dans un premier temps, d’améliorer la gestion durable des
ressources naturelles et de la biodiversité, et ensuite, dans un deuxième temps,
d’amener les populations à développer une conscience citoyenne en matière de
préservation de l'environnement et de promotion du développement durable.
A cette fin, nous exhortons les partenaires, qui se sont engagés à nos côtés lors
de la COP15, organisée à Abidjan en mai 2023, à poursuivre leur soutien en
faveur de la mise en œuvre de l’Initiative d’Abidjan, appelée aussi Abidjan Legacy
Program. Cette initiative de référence en matière de restauration des terres, de
préservation de la biodiversité, et de développement d’une agriculture
responsable, constitue une chance à saisir pour les générations actuelles, et à
venir.
Face aux enjeux actuels, les partenaires bilatéraux et multilatéraux doivent tenir
leurs engagements financiers, au titre de l’Accord de Paris sur le climat (COP21),
et faciliter, de ce fait l’entrée en vigueur du Fonds pour les pertes et dommages,
créé lors de la COP27 en Egypte.
La Côte d’Ivoire se réjouit du succès du Sommet Africain sur le Climat, tenu à
Nairobi les 5 et 6 septembre 2023, et de l’exceptionnelle mobilisation du
continent, pour faire entendre sa voix lors de la prochaine COP28 à Dubaï.
C’est le lieu d’inviter la Communauté Internationale à soutenir les
recommandations de Nairobi sur le climat, notamment en ce qui concerne
l’accroissement de la capacité de productions des énergies renouvelables sur le
Continent. La multiplication et l’enchainement des épisodes climatiques violents
constatés ces dernières années entraînent partout d’importantes destructions
matérielles et des bilans humains dramatiques. Ces ravages, prix de notre inaction
climatique, effacent les progrès réalisés dans l’atteinte des ODD, en particulier par
les pays les plus vulnérables au réchauffement climatique. C’est dire combien la
lutte contre le réchauffement climatique va nécessiter davantage de solidarité, et
de ressources dédiées au financement des ODD, de même que l’adaptation de
nos économies et de nos sociétés.
Monsieur le Président,
La pandémie de la COVID-19 a révélé la fragilité de nos systèmes de santé et
ralenti, entre autres, le rythme de la croissance économique sur le continent
africain. Elle a surtout rappelé l’importance de bâtir une réelle solidarité
internationale, pour faire face aux menaces multiformes auxquelles l’Humanité
demeure exposée.
Les effets de cette pandémie continuent de peser sur nos économies, et sur notre
capacité à faire face à la demande sociale pressante. Nous devons tirer tous les
enseignements d’un péril qui pourrait à nouveau menacer le monde entier.
C’est pourquoi ma délégation salue la tenue, au cours de la présente session, des
rencontres de haut niveau sur la prévention, la préparation et la riposte face aux
pandémies, la lutte contre la tuberculose, ainsi que la couverture sanitaire
universelle.
S’agissant de la couverture sanitaire universelle, je voudrais rappeler que mon
pays s’est doté d’un régime dénommé Couverture Maladie Universelle, entré en
vigueur depuis octobre 2019. Je souhaite que le partage d’expériences, au cours
de cette session, offre des opportunités pour le renforcement de nos systèmes de
couverture sanitaire.
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Sous l’égide du Président de la République, la Côte d’Ivoire consolide ses
avancées démocratiques. En témoigne notamment, le bon déroulement des
récentes élections municipales, régionales et sénatoriales, que nous venons
d’organiser respectivement les 2 et 16 septembre 2023.
Ces élections ont vu la participation de toutes les grandes formations politiques du
pays et se sont déroulées dans la transparence et dans un climat apaisé,
démontrant ainsi la maturité politique du peuple ivoirien. La stabilité, la paix et la
démocratie qui règnent en Côte d’Ivoire permettent au Président de la
République, SEM. Alassane Ouattara, de poursuivre son œuvre de transformation
et de modernisation de son pays.
Les progrès formidables réalisés par la Côte d’Ivoire dans tous les secteurs ont
favorisé des avancées significatives dans la mise en œuvre des ODD. La solidité
de l’économie ivoirienne a permis de baisser considérablement le taux de
pauvreté, qui se situe aujourd’hui autour de 36%, contre 56% en 2011. Ce taux
devrait se réduire davantage, et descendre à 20% en 2030. Dans le même temps,
et depuis 2015, un ambitieux programme de Filets sociaux productifs permet
d’assister les ménages les plus démunis.
Dans cette même dynamique, le gouvernement a adopté un programme social
ambitieux, le PS-Gouv, qui permet de lutter contre les fragilités sociales. Cette
politique du gouvernement et les plans nationaux de développement successifs
ont permis d’améliorer l’état des ODD en Côte d’Ivoire. Mais toutefois, ces progrès
sociaux sont fortement fragilisés par l’afflux massif de réfugiés en provenance des
pays voisins frappés par le terrorisme.
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs,
Nous faisons tous le même constat : nos Etats sont loin d’être dans la position de
pouvoir réaliser les ODD d’ici à l’échéance de 2030. Le financement de notre
agenda du développement, nous rappelle l’urgence d’inscrire notre action dans le
cadre du Multilatéralisme, qui est tout indiqué pour aborder les défis globaux du
moment. Il nous interpelle également, sur la nécessité de réformer la
gouvernance mondiale à tous les niveaux, et à retrouver le sens de la solidarité
entre les nations. Un principe cher à S.E.M. le Président Alassane Ouattara, et
auquel nous a également invité le Secrétaire Général, S.E.M. Antonio Guterres,
dans son discours d’ouverture.
Je vous remercie.
Infos à la une
Il a raison. Il a une vraie stature, ça rassure.
La CI est en paix aujourd pour deux raisons : 1) les agresseurs d'hier sont aujourd'hui au pouvoir..... 2) L'opposition actuelle est civilisée. Tout le contraire de cette opposition sauvage et terroriste qu'on a connue de 1999 à 2010.
Oh, opposants politiques civilisés⁉️ vraiment les gens n'ont pas honte dêh??? après avoir tenter à plusieurs reprises de renverser le pouvoir en vain(CNT), sans aucun remord,on vient étaler sa mauvaise foi.Le pouvoir actuel vous a démontré comment obtenir le respect et comment on gouverne un pays.
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