Gabon : Le Commonwealth suspend le pays et énonce ses règles pouvant aller à une exclusion
Général Brice Oligui Nguema, chef de la junte au pouvoir au Gabon
Le Commonwealth a annoncé la suspension partielle du Gabon, à la suite du coup d'État militaire intervenu le 30 août dans le pays et prié les nouvelles autorités militaires à organiser des élections crédibles dans les plus brefs délais et dans un délai maximum de deux ans à compter du 30 août 2023.
La suspension partielle du Gabon a été prise le 18 septembre 2023 lors de la 63e réunion du Groupe d'action ministériel du Commonwealth (CMAG) à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies pour discuter des développements dans les États membres.
Selon un communiqué rendu public par le Commonwealth, la réunion du CMAG à New York a été présidée par le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce et du Tourisme des Samoa, Fiamē Naomi Mata'afa.
La suspension
A cette rencontre, les ministres ont exprimé l'inquiétude collective du Commonwealth sur la situation politique au Gabon, ont fermement condamné le renversement du pouvoir élu et ont appelé au rétablissement de la démocratie. En justifiant la décision de suspension prise contre le Gabon, le CMAG en faisant référence au Programme d'action du Commonwealth de Millbrook sur la Déclaration de Harare, a décidé de suspendre partiellement le Gabon du Commonwealth en attendant le rétablissement de la démocratie.
D’après le communiqué rendu public « cette suspension partielle entraîne la suspension des Conseils du Commonwealth et l'exclusion du Gabon de toutes les réunions et événements intergouvernementaux du Commonwealth, y compris les réunions ministérielles et le CHOGM ».
Elections exigées dans deux ans, menace d'exclusion
Par ailleurs et au regard du fait accompli, le Gabon en tant que membre du Commonwealth est appelé à défendre les valeurs et « les principes du Commonwealth et à organiser des élections crédibles dès que possible et dans un délai maximum de deux ans à compter du 30 août 2023 ».
Sous forme de mise en garde, le Commonwealth a prévenu que « si des progrès acceptables ne sont pas réalisés d'ici deux ans, il sera envisagé de suspendre complètement le Gabon de l'adhésion au Commonwealth. Les ministres ont exhorté le Secrétaire général à poursuivre son engagement de bons offices auprès du Gabon, notamment en lui fournissant une assistance technique, en vue de redresser la situation et de faciliter le retour du Gabon à la démocratie.
Les nouvelles autorités militaires du Gabon sont exhortées « à garantir l'intégrité personnelle, la sécurité, la santé et les droits humains de l'ancien Président Ali Bongo Ondimba, des membres de sa famille et des membres de son gouvernement ».
Précisons que le Groupe d'action ministériel du Commonwealth (CMAG) a été créé en 1995 pour être le gardien des valeurs politiques fondamentales du Commonwealth. Il est composé d'un groupe tournant de ministres des Affaires étrangères de huit pays, issus de différentes régions, ainsi que du ministre des Affaires étrangères du Président en exercice du Commonwealth, hôte de la précédente réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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