Côte d'Ivoire : Hôtellerie, le gouvernement toujours préoccupé par un important déficit de réceptif, malgré le renforcement de la capacité d'accueil à plus de 65000 chambres
Le secteur de l'hôtellerie en Côte d'Ivoire en matière de réceptifs hôteliers reste encore déficitaire, malgré les nombreux efforts consentis pour renforcer la capacité d'accueil estimée aujourd'hui à 65000 chambres. Cette situation préoccupe au plus haut niveau le gouvernement à travers le ministère du Tourisme qui a décidé de faire du tourisme, l'une des principales locomotives économiques et culturelles du pays.
Selon le président du Fonds de Développement Touristique (FDT), Marcel N’Guettia, cette insuffisance s'explique par le faible engouement manifesté par les investisseurs locaux dans ce secteur d'activité.
"Le secteur est très lucratif et a un fort potentiel de croissance à l’aune du rôle affirmé de locomotive économique et culturelle que le pays joue dans la région. Cependant, les investisseurs locaux montrent encore une certaine timidité à s’y lancer. Et ceux qui ont franchi le pas ont besoin d’un renforcement des capacités techniques pour une bonne gestion de leur business", a-t-il indiqué.
Il a livré cette information, au cours d'une cérémonie d'inauguration des locaux de la filiale d'un groupe hôtelier panafricain, dédié au conseil, services hôteliers et à la gestion pour compte à Marcory zone 4. Représentant le ministre ivoirien du Tourisme, Siandou Fofana, Marcel N’Guettia, s’est vivement félicité de l’ouverture à Abidjan, de cette infrastructure, filiale du groupe hôtelier Azalaï Hôtels, qui vient offrir un accompagnement en gestion hôtelière à tous ceux qui voudraient se lancer dans le secteur.
Il s'est en outre, réjoui de la présence d’un parterre d’acteurs du secteur touristique et d’opérateurs économiques, à cette cérémonie au nombre desquels, Jean-Louis Billon, PDG du groupe SIFCA. Le représentant du ministre Siandou Fofana à cette cérémonie, a profité de l’occasion pour rappeler l’importance de la formation en en gestion hôtelière dans la stratégie ivoirienne de développement du secteur touristique, Sublime Côte d’Ivoire.
" De telles initiatives doivent être saluées et encouragées. Car il faut permettre aux Ivoiriens qui veulent se lancer dans le secteur de l’hôtellerie et plus largement dans le domaine touristique, d’avoir les connaissances idoines. Une bonne formation en management de l’activité s’impose. Cela fait partie de la stratégie de développement touristique dénommée Sublime Côte d’Ivoire. Les investisseurs ivoiriens devraient s’intéresser davantage à ce secteur», a-t-il lancé.
Pour le PDG de la structure SMS, Mossadeck Bally, par ailleurs, président du patronat malien, cela allait de soi qu’Abidjan ait été choisie comme siège de la structure, vu le rayonnement de la capitale économique ivoirienne dans la région.
Au sortir de la crise post-électorale de 2011, Abidjan a commencé à se positionner comme le hub touristique et hôtelier de la sous-région en accueillant des investissements massifs, venant pour la plupart de l’extérieur. Le gouvernement a misé sur l’ouverture de l’économie pour attirer ces investissements et permettre au secteur touristique et hôtelier d’engranger des points de croissance. Même si la capacité d’accueil a été renforcée, estimée à un peu plus de 65 000 chambres, on note encore un déficit en termes de réceptifs hôteliers d’autant plus que la Côte d’Ivoire abritera des événements drainant du monde comme la Coupe d’Afrique des nations en janvier 2024.
Notons que Salam management services agrège 30 ans d’expérience et de services dans la gestion hôtelière. Et la filiale détenue à 90% par le groupe, créée en 1994 avec le rachat du Grand Hôtel de Bamako, par l’homme d’affaires Mossadeck Bally, et à 10% par le personnel, propose aux tiers de les accompagner dans la gestion et le management de leurs hôtels.
Wassimagnon
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Le président du Fond de développement touristique (FDT) a en partie raison. Mais le vrai problème qu'il ne dit pas, c'est que sa structure sensée financer les investissements dans le domaine du tourisme et de l'hôtellerie n'apporte aucun soutien aux petits et moyens investisseurs hôteliers locaux pour réhabiliter, agrandir ou même équiper leurs établissements. Certes le FDT organise quelques semaines de renforcement de capacités pour ces réceptifs hôteliers mais nous pensons que ce fond devrait servir de garantie auprès des banques (c'est l'une de ses missions) pour que tous les investisseurs locaux bénéficient de prêts bancaires pour accroître leurs affaires. En tout cas selon moi, le FDT ne joue pas son rôle alors qu'il bénéficie d'un budget de plusieurs milliards pour le faire. Est-ce un problème de manque de vision, de stratégie ou d'incapacité notoire ? En tout il est temps que cette structure change de manière de fonctionner et soit plus proche des investisseurs hôteliers locaux.
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