Une semaine après la rentrée scolaire 2023-2024, tous les enseignants n'ont pas encore repris le chemin de l'école. 

Des enseignants du mouvement OTS qui revendiquent l'application du statut spécial de l'enseignant, leur intégration pour d'autres et le paiement de l'argent que l'État leur doit n'ont pas repris le chemin de l'école.

Conséquence, de nombreux établissements publics sont sans enseignants.

Face donc à ces enseignants déterminés, les autorités multiplient les menaces et divers actes d'intimidation.

À titre d'illustration, dans le département du Nyong-et-Mfoumou, région du Centre, 18 enseignants ont été convoqués par le commissaire spécial d'Ayos, une localité située à une centaine de km de Yaoundé.

Ces enseignants du lycée d'Ayos sont convoqués pour s'expliquer sur leurs absences depuis le début de l'année.

Une démarche qui ne fait pas l'unanimité dans l'administration.

Dans une correspondance, le préfet dudit département a "désapprouvé" et s'est "désolidarisé" de la démarche de son collaborateur.

"Tout en désapprouvant et en me désolidarisant de la démarche de ce fonctionnaire susceptible de perturber l'harmonie observée au sein de la famille éducative, de ladite localité, j'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir inviter les enseignants à ne pas obtempérer à ces convocations inopportunes et indigestes", écrit le préfet à la déléguée départementale des enseignements secondaires.

Autre illustration, dans la région de l'ouest, c'est le gouverneur qui demande aux autorités administratives de sa circonscription de commandement, de prendre toutes les dispositions en vue de mettre fin à ladite grève du mouvement OTS.

Le gouverneur dit vouloir éviter un effet de contagion.

Des enseignants ont déclaré être déterminés à aller jusqu'au bout.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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