Raymond Ndong Sima

Le Premier ministre gabonais a évoqué un délai de deux ans de transition avant un retour au pouvoir des civils

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Récemment porté à la tête du gouvernement de la transition suite au putsch, Raymond Ndong Sima a estimé qu'un délai de deux ans avant les élections libres promises au Gabon est un objectif raisonnable.

"Il est bon de partir sur un objectif raisonnable en disant : nous avons le souhait de voir le processus aboutir en 24 mois pour qu'on puisse revenir à des élections", a indiqué l'ancien premier ministre d'Ali Bongo ajoutant que cette période pourrait être légèrement supérieure ou inférieure. 

Selon la Charte de transition établie par les militaires, il est interdit aux membres du gouvernement provisoire de se présenter aux prochaines élections, Raymond Ndong Sima compris.

Ce dernier a également promis une nouvelle Constitution qui sera adoptée par référendum et un nouveau code électoral, avec la participation de « toutes les forces vives de la Nation ».

Au pouvoir depuis 2009, Ali Bongo Ondimba a vu son règne abrégé par un coup d'Etat militaire peu après avoir été proclamé réélu au terme d'une élection jugée frauduleuse par les militaires et l'opposition.

Son homme de main, le général Brice Oligui Nguema, rapidement autoproclamé Président de la transition, a promis de rendre le pouvoir aux civils par des élections au terme d'une période sans annoncer la durée.

Pour rappel, un vote présidentiel s'était tenu le 26 aout dernier. Selon toute vraisemblance, l'opposition emmenée par Ondo Ossa l'a emporté, mais s'est vu soudainement confisquer le pouvoir par une junte issue du système Bongo pour sans nul doute le préserver.