Gabon : Oligui en personne au domicile de l'opposant Ondo Ossa, fin de tension ?
Oligui au domicile d'Albert Ondo Ossa
Le chef de la junte au pouvoir s'est rendu au domicile de l'opposant Albert Ondo Ossa, candidat de la plate-forme Alternance 2023 qui réclamait un recomptage des voix, assurant le véritable vainqueur des élections du 26 Août.
Après sa prestation de serment, le président de la transition au Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a rendu une visite à l’ex-candidat de la principale plateforme de l’opposition à la présidentielle du 26 août.
Albert Ondo Ossa qui a vraisemblablement remporté la présidentielle, a reçu mardi à son domicile le chef de la junte militaire, Brice Oligui Nguema, a rapporté son responsable de la communication.
L'opposant qui avait été désigné, à six jours seulement du scrutin du 26 août, « candidat consensuel » de la plateforme Alternance 2023, qui comptait cinq autres ténors de l’opposition comme prétendants à la magistrature suprême, assurait être le réel vainqueur du scrutin, entaché d'irrégularités et demandait aux mutins de lui transmettre le pouvoir.
C'est sûrement dans un souci d'apaisement que les deux hommes se sont rencontrés tout naturellement
« J'ai pu en toute intimité et collégialité m’entretenir avec le Président du Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI). Osons croire à un avenir meilleur et resplendissant pour notre cher pays, le Gabon », a déclaré l’opposant gabonais qui fut le ministre de l'Education sous l'ère d'Omar Bongo, se disant ouvert au dialogue
Contre toute attente, cinq jours après avoir renversé Ali Bongo, le général Brice Oligui Nguema, homme du système Bongo et cité dans plusieurs affaires, a prêté serment en tant que président d'une période de transition au terme de laquelle il a promis des élections, mais sans en préciser la durée.
Une chose est sûre, le général qui s'est empressé de prêter serment pour confisquer le pouvoir n'est pas prêt de le transmettre à celui qui a bien probablement remporté la présidentielle. Nombreux sont ceux qui s'interrogent sur les dépenses faramineuses pour organiser des élections qui se terminent par pareil spectacle de désolation démocratique, un militaire au pouvoir et un système qui perdure.
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