En général, les mamans des enfants atteints d'Infirmité motrice cérébrale (IMC) perdent espoir. Elles se délaissent à cause du poids de l’enfant qu'elles ont désormais en charge toutes seules, puisque dans la plupart des cas, le géniteur n'assume plus ses responsabilités de père.

Pour permettre à ses femmes de vivre une vie décente, la Fondation Bictogo initiatives a réuni ce jour plus de 200 femmes qui ont des enfants atteints d'IMC. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du programme boosther, programme de réseautage et de monitoring et elle s'est tenue à l'Université méthodiste sise à Cocody.

«Nous avons été en son temps approchée par une organisation qui avait une activité dont les retombés devraient servir des dames qui sont dans une association pour des séances de kiné, pour accompagner les mamans de l'association cœur de mère, amour d'enfant. La Fondation a un programme d'accompagnement de réseautage, de monitoring qui pourrait accompagner ces femmes », a expliqué Creppy Raymonde responsable administrative de la Fondation Bictogo initiatives.

Selon elle, ce programme a été mis en place pour accompagner ces mamans qui sont gagnées par le découragement à cause de l'infirmité de leurs enfants. Le thème de ce boosther était : « Avec un enfant atteint d'un handicap psychomoteur, comment gérer son temps et avoir des ressources de subsistance ».

Comment en tant que mère d'un enfant porteur d'un handicap, un enfant atteint de l’Infirmité motrice cérébrale (IMC) on peut avoir le temps, pour soi-même ? Et comment trouver une activité qui va me permettre de générer des revenus. Puisque ces femmes ne peuvent pas vendre au bord de la route à cause de la situation de leur enfant. Elle ne peut pas faire un emploi fixe parce que l'enfant demande beaucoup de temps. Comment mutualiser leurs ressources humaines, leurs dons, leurs qualités pour pouvoir créer quelque chose à leur niveau et avoir une activité génératrice de revenus?

Les panélistes au nombre de 3 ont essayé de répondre à ces préoccupations en présence des femmes qui ont effectué massivement le déplacement.

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Le coach, Mada Sangaré, a encouragé les femmes à être humaines. «Elles ne sont plus humaines, si elles ne se valorisent pas et ne prennent pas soin d'elles-mêmes, si elles ne savent pas qu'elles ont des compétences, les autres ne viendraient pas les encourager à devenir les femmes qu'elles veulent être. Elles doivent puiser la force en elles-mêmes, elles doivent croire en leur potentiel et travailler ensemble », a-t-elle conseillé.

«Vous avez commencé à perdre vos vies. Ayez la foi, rien n'est acquis. Vos enfants ne sont pas un obstacle dans votre vie. Vous vous négligez. Vous pensez que la vie s'est arrêtée. Les enfants ne sont pas malades. Ceux qui sont sortis de votre vie au revoir », a galvanisé, Mada Sangaré.

Tant que ces femmes ne se prennent pas au sérieux, elles seront à la merci des populations. C'est pourquoi, madame Ouattara, enseignante à l’Institut national de formation sociale (INFS), les a encouragées à se battre pour ouvrir à long terme, une crèche, une garderie ou une école, pour installer leurs enfants, comme l'exemple de la page blanche.

«Même si aujourd’hui, vous n'avez pas les moyens de construire cette école spécialisée, vous pouvez vous organiser en communauté. Trouvez un lieu. Si vous êtes organisées par groupes de vingt, cinq peuvent rester à la maison pour s'occuper des enfants. Les autres iront se chercher. A leur retour, ce qu'elles ont gagné, elles pourront le partager avec celles qui sont restées à la maison pour surveiller les enfants. Et cela va se faire sous forme de rotation », a ajouté, l'Enseignante.

Coach Dosso, responsable d'entreprise emboitant le pas à madame Ouattara a quant à elle motivé les mamans à s'organiser pour entreprendre quelque chose.

«Arrêtez de pleurer, vous n'êtes pas les plus vulnérables. Il faut trouver un endroit pour sécuriser vos bébés. Mettez vous ensemble pour travailler. Nous voulons que vous soyez autonomes", a mentionné Coach Dosso.

Des ateliers ont meublé cette rencontre organisée par la Fondation. A travers ce boosther, les organisateurs ont pris en compte, la santé des participantes, leur bien être, le développement personnel, l'entrepreneuriat etc.

A l'issue de cette rencontre, l'occasion a été donnée aux femmes de monter des projets. Selon la responsable administrative de la Fondation Bictogo initiatives, les projets viables retenus seront pris en compte.

«Nous allons aider ces femmes, mais nous ne pouvons pas porter tout le poids de la charge. Nous trouverons des partenaires qui, avec la Fondation pourront mettre en vie les différents projets retenus », a-t-elle conclu.

Wassimagnon