Togo : Indignations après des sévices subis par une vieille femme accusée de sorcellerie
Une partie de la scène (ph)
Les sévices corporels infligés à une vielle femme par deux hommes au Togo suscitent colère et indignation à tel point que des voix s’élèvent pour réclamer que justice soit faite à la femme battue et que ses correcteurs soient sanctionnés.
Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on voit une scène pitoyable. Une vielle femme, tète blanche, est assise par terre contre un mur, Devant elle, se trouvent deux hommes qui la sermonnent d’abord sous prétexte de sorcellerie sur un membre de la famille décédé avant de lui administrer ensuite plusieurs gifles et coups de fouets et une sévère mise.
Bien que la localité du Togo ou les faits ne soient pas révélée dans la vidéo, on peut à partir des échanges entre les trois personnes, tenter de dire que la scène s’est produite dans un village du sud du Togo.
La vielle femme accusée de pratiquer la sorcellerie a été mise en garde par l’un des deux hommes que si jamais une personne tombe malade et meurt dans la maison, elle sera entièrement tenue responsable.
Indigné par ces faits, un tiers a publié que « Ces deux togolais minables sont recherchés par la gendarmerie. Identifiez-les et signalez-les à la gendarmerie la plus proche. Ils doivent donner les preuves de leurs allégations ».
Pour sa part, le député Gerry Taama qui se porte volontaire pour porter plainte à la justice a alerté l’opinion que « Trouvez-moi l'identité de ces deux lâches qui s'en prennent à une vieille femme…. pour qu'on retrouve ensemble les auteurs de cette barbarie ».
Afin que la justice soit saisie et que les auteurs des cruels sévices répondent de leurs actes, le législateur togolais a ajouté que « Le procureur de la République doit s'auto-saisir de ce dossier. Et quand je pense que quelqu'un aussi filmait ça. Dans quelle société se trouvons-nous ? ».
Les soupçons contre de vieilles personnes pour pratique de la sorcellerie est un problème perpétuel qui nait et renait dans des sociétés africaine et singulièrement togolaise. La dénonciation des accusées, leurs maltraitances, leurs interrogatoires et parfois leur bannissement au sein des communautés doivent attirer l’attention des autorités traditionnelles et aussi modernes afin qu’elles élaborent des stratégies sur la manière de gérer ces genres d’affaires qui relèvent du surnaturel.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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