Niger : Bazoum séquestré ? la junte militaire conteste et veut le poursuivre pour « haute trahison »
Bazoum
Les militaires au pouvoir ont rejeté en bloc les informations selon lesquelles, l'ancien chef de l'Etat Mohamed Bazoum serait détenu dans des conditions exécrables, comme relayé par plusieurs médias internationaux.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le CNSP a annoncé son intention d'intenter un procès contre l'ex-Président Mohamed Bazoum pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger.
« Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour » les « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane.
Selon des informations relayées par plusieurs médias internationaux, M. Bazoum serait retenu avec sa famille dans des conditions inhumaines et n'aurait que des pâtes et du riz non-cuits pour se nourrir.
L'ONU avait alerté sur son état de santé, exigeant sa libération immédiate.
Selon la junte au pouvoir , il n'en est rien, l’ancien Président de la République et sa famille se « portent bien » . Il aurait reçu la visite de son médecin personnel qui n'a soulevé aucun problème quant à l'état de santé du président déchu et des membres de sa famille.
Le gouvernement dit appuyé ses accusations sur des "échanges" de M. Bazoum avec des "nationaux", des "chefs d'Etat étrangers", et des "responsables d'organisations internationales".
À propos du président déchu, le régime a appelé à s'interroger sur la sincérité de sa prétention à soutenir qu'il est séquestré, alors même que les militaires n'ont jamais investi sa résidence présidentielle et qu'il dispose encore de tous les moyens de communication.
La situation reste toujours opaque au Niger , frappé depuis le coup d'Etat par des sanctions économiques des États ouest-africains. Une délégation de la CEDEAO doit se rendre dans ces jours à Niamey pour désamorcer la crise.
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