Cedeao : Sommet sur le Niger, activation de la force en attente, priorité à un règlement pacifique
Les chefs d’Etat au sommet d’Abuja (ph)
Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tout en ordonnant au Comité des chefs d'état-major des armées de la Communauté d'activer et de déployer immédiatement la force en attente pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, a réaffirmé son engagement continu de continuer par user des moyens pacifiques pour un dénouement de la situation.
Cette ordonnance fait partie du communiqué en 12 points du 2e sommet extraordinaire de la CEDEAO lu par le président de la Commission, Omar Alieu Touray, à Abuja. Le sommet s’est tenu ce 10 août 2023 à Abuja au Nigeria.
Le communiqué explique que la décision a été adoptée après que les efforts diplomatiques déployés par la CEDEAO pour résoudre la crise aient été repoussés par les dirigeants militaires au Niger. Notons que contrairement au premier sommet sur le Niger, ce sommet n’a pas donné d’ultimatum aux militaires du CNSP à Niamey, signe que la priorité est accordée à la diplomatie et aux négociations afin de sortir de l’impasse.
Maintien des sanctions
La CEDEAO maintient la fermeture des frontières et les interdictions strictes de voyager et le gel des avoirs de toutes les personnes ou groupes d'individus dont les actions sont perçues comme faisant obstacle aux efforts pacifiques visant à assurer le rétablissement harmonieux et complet de l'ordre constitutionnel, et charge le président de la Commission de surveiller la mise en œuvre des sanctions.
Le communiqué met en garde les Etats-membres qui, par leurs actions directes ou indirectes, entravent la résolution pacifique de la crise au Niger des conséquences de leurs actions devant la communauté.
Sur la détention de Bazoum
Le sommet condamne les conditions de détention du Président Bazoum, avertissant qu'il tient les militaires du CNSP seuls responsables de la sûreté, de la sécurité et de l'intégrité physique du président Bazoum, des membres de sa famille et du gouvernement.
En clôturant le sommet, le Président nigérian, Bola Tinubu, a déclaré que tous les espoirs ne sont pas perdus malgré l'amplification des tambours de guerre, mais a averti qu'aucune option n'est à négliger, y compris l'utilisation de la force en dernier recours.
Sur cet espoir, le Président en exercice de la CEDEAO a déclaré à l'ouverture du 2ème sommet extraordinaire sur la situation socio-politique au Niger que le bloc régional continuera de défendre la diplomatie et le dialogue, ainsi que des discussions sérieuses avec toutes les parties concernées, pour rétablir la gouvernance constitutionnelle en République du Niger.
Evaluation du premier sommet extraordinaire
Soulignant l'importance de ce sommet, le Président Tinubu a fait cas d'une évaluation complète des progrès accomplis jusqu'à présent. S'appuyant sur les engagements pris lors du premier sommet extraordinaire tenu à Abuja il y a 10 jours, le Président Tinubu a rappelé la condamnation unanime des dirigeants de la CEDEAO du coup d'État militaire qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu du Niger.
Ce second sommet extraordinaire a réuni les Présidents de la Guinée-Bissau, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Bénin, de la Sierra Leone et du Togo. Le Libéria et la Gambie ont été représentés par leurs ministres des Affaires étrangères.
Des dirigeants non membres de la CEDEAO, tels que les présidents mauritanien et burundais, ont également assisté à la réunion.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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