La dernière consultation populaire à Adjamé Bingerville (Ph KOACI)

Les querelles à la chefferie d’Adjamé Bingerville sont loin d’être terminées, et ce, malgré la décision du Conseil d’Etat annulant l’arrêté du préfet qui avait établi Ghislain Alfred Abo Awaka comme chef dudit village.

Dans cette affaire, deux parties se livrent à une bataille judiciaire depuis 2021, date de désignation de Ghislain Awaka comme chef du village d’Adjamé Bingerville.

S’il est vrai que le mercredi 26 juillet 2023, le préfet d’Abidjan François Goun avait annoncé sur la place publique du village, l’annulation par le Conseil d’Etat (CE) la décision qui nommait Ghislain Awaka comme chef du village, il convient de noter que lors de la dernière consultation populaire qui fut un exercice de vérité qui va ramener la paix définitive, le camp Aboussou opposé à celui d’Awaka a reconnu l'autorité coutumière des Chefs des catégories qui ont porté leur choix sur Ghislain Alfred Abo Awaka.

Ce bicéphalisme à la chefferie d'Akwè-Djèmin, village appelé communément Adjamé Bingerville tend visiblement vers sa fin.

Au cours de la consultation populaire du 26 juillet dernier, le camp Aboussou a reconnu tous les trois Chefs des catégories sur 4 qui ont désigné Ghislain Alfred Awaka comme Chef du village.

En effet, lors de la dernière consultation populaire, l'ancien Chef du village d'Adjamé Bingerville de la génération Gnandô est revenu sur le processus de désignation du Chef du village à Adjamé Bingerville.

« Seuls les chefs de catégorie désignent le Chef du village », a lâché Joseph Tchapo, Tchapo, âgé de 85 ans.

Suite à cette déclaration, le Préfet d'Abidjan a appelé le chef de chaque catégorie. Deux personnes se présentaient à chaque fois pour un seul poste. Néanmoins, ceux du camp Aboussou ont tous reconnu les chefs des catégories ayant porté leur choix sur Awaka, comme étant des authentiques chefs des catégories. Ils ont ajouté néanmoins que ces authentiques chefs ont été destitués.

En contre-pied, le camp Awaka réplique qu'il y a eu une sanction et restauration à la place publique, donc ces chefs des catégories demeurent en fonction.

Seule la dernière décision des autorités compétentes pourra rétablir les choses dans ce village en proie à un bicéphalisme.

À suivre.

Jean Chrésus, Abidjan