Côte d'Ivoire : Au moment où la rumeur s'enfle sur des candidats exclus aux BTS 2023, un syndicat des enseignants invite à la contribution de tous pour le succès de l'examen
Lancement du BTS ce lundi à Abidjan (DR)
Depuis quelques semaines, une affaire de « 3000 » étudiants refusés pour l’examen du Brevet de Technicien (BTS) 2023 fait le tour des réseaux sociaux.
Au jour de l’ouverture de l’examen, la Force Novatrice des enseignants du supérieur (FNESUP), invite à la contribution de tous pour le succès de l’examen important pour la recherche de l’emploi.
« L'école est un sanctuaire autant que la chapelle. » Cette maxime de Victor Hugo montre de façon péremptoire, l'importance de la formation dans nos sociétés en proie au chômage avec tous ses corollaires néfastes pour l'équilibre de la société (obscurantisme, délinquance, pauvreté, prostitution etc...), confie le secrétaire Ettien à KOACI.
Pour pallier ces maux, nos dirigeants ne lésinent pas sur les moyens pour permettre aux jeunes de s'offrir les outils pour posséder leurs lendemains.
Le brevet de technicien supérieur (BTS) se positionne comme l'une des voies royales pour s'affranchir de toutes les vilenies qui maintiennent la jeunesse au sol et l'empêchent de contribuer efficacement à la construction de la nation.
À la veille de la grande évaluation des candidats au BTS pour l'obtention de ce sésame, la force novatrice des enseignants du supérieur (FNESUP) exhorte tous les candidats et les acteurs commis à l'organisation de cet examen à une attitude citoyenne et républicaine, en prenant toutes les dispositions pour haïr la tricherie et la corruption sous toutes ses formes. Elle engage tous les acteurs à se constituer en gendarmes du processus en dénonçant sans complaisance aucune, tous actes susceptibles d'entacher la crédibilité de cet examen.
La vidéosurveillance, entrée en vigueur depuis l'an dernier, contribue à cet objectif. Nous comptons sur la contribution de tous pour le succès du BTS 2023 », peut-on lire dans la déclaration transmise à KOACI ce lundi 31 juillet 2023.
Selon, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Professeur Adama Diawara le chiffre « 3000 » avancé sur les réseaux est très loin de la réalité. « Ils ne sont pas 3000, loin de là. 3000, c’est super exagéré. Ils sont 1327 exactement. Et pour différentes raisons. Vous savez, nous luttons contre la fraude sur toutes ces formes.
Dans les 1327, je signale qu’il y a 1113 faux BAC. Il y en a qui viennent s’inscrire avec des faux BAC croyant que ça passera sous les radars. Non ça ne passe pas parce que nous sommes en étroite collaboration avec la DECO du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation.
Et nous vérifions tous les BAC qui nous sont présentés. Donc on a 1113 faux BAC, 19 faux Brevet de Technicien (BT).
Le reste, c’est soit de fausses attestations d’inscription en année préparatoire, soit un nombre insuffisant d’année de préparation du BTS», a précisé le ministre.
Le patron du MESRS a fait savoir également que « pour faire le BTS, soit vous avez le BAC, en ce moment vous préparez le BTS en deux ans, soit vous n’avez pas le BAC, en ce moment, il y a deux conditions. La première, il faut avoir au moins 08 sur 20 au BAC pour les BAC classiques A1, A2, C, D, il faut avoir au moins 160 points. Et il y en a qui vont s’inscrire sans avoir ces 08 sur 20. C’est de là, que je parle de fausses attestations d’inscription en année préparatoire de BTS».
« Ensuite, lorsque vous vous inscrivez en année préparatoire, vous faites une année préparatoire plus les deux ans de BTS, ça fait trois ans. Du coup, celui qui n’a pas eu le BAC et qui veut présenter le BTS après deux ans fait du faux. Ça ne marche pas. En fait, tout ce lot-là a été exclu. Et c’est ainsi qu’on se retrouve avec 1327 exclus et non 3000 », a clarifié le ministre Adama Diawara.
Donatien Kautcha, Abidjan
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