Côte d'Ivoire : Yopougon, l'enrôlement pour la CMU, un véritable casse-tête chinois, suscite colère et désarroi
Rangs interminables dans les centres d'enrôlement de Yopougon PMI et CNPS (Ph KOACI)
Une décision du gouvernement ivoirien a rendu obligatoire la carte de la Couverture Maladie Universelle (CMU) pour avoir accès à certains services publics.
À quelques jours de la prochaine rentrée scolaire, l'inscription dans les établissements est subordonnée obligatoirement à l'enrôlement à la CMU.
Sauf que l'enrôlement à la CMU dans la commune de Yopougon et dans plusieurs autres communes relève d'un parcours du combattant.
Des rangs interminables, le mauvais traitement des usagers, des agents qui procèdent à l'enrôlement qui sont très excédés, tout un chapelet de problèmes qui suscitent colère et désarroi.
Dans la plus grande commune ivoirienne de Yopougon, comme sur place constaté par KOACI, l'enrôlement à la CMU relève d'un parcours du combattant.
Dans les deux grands centres d'enrôlement que sont le Centre d'enrôlement de l'hôpital Yopougon-Attié (PMI) et celui de la CNPS, le constat était ahurissant.
Ils sont nombreux, ces pétitionnaires qui disent être arrivés pour certains sur les lieux à 6h30 et pour d'autres à 3h pour avoir les premières places dans le rang.
"Nous nous sommes réveillés à 4h pour nous rendre à la CNPS (Yopougon) pour l'enrôlement de la CMU et cela ne nous a pas évité de trouver une foule ici", confie un pétitionnaire.
D'autres se plaignent du comportement des agents qui procèdent à l'enrôlement.
" À 8 h 30, un agent vient nous dire, à toute la foule que tous les sites de Yopougon sont saturés et que les enrôlements se font par RDV, de ce fait, il nous a demandé de patienter jusqu'à 10 h pour inscrire nos noms sur une fiche", explique Aristide Koffi.
Au constat, dans ces centres, la formation des rangs interminables pour la confection de la carte CMU. Pire, sur place, l'enrôlement du jour permet au pétitionnaire d'être programmé dans trois semaines pour finaliser le processus.
Une procédure qu'on comprend à peine si bien qu'ils sont nombreux à se demander pourquoi le gouvernement ne songe pas à multiplier ces centres d'enrôlement du moment où elle est devenue obligatoire pour tous.
Jean Chresus, Abidjan
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